Aveyron: le conte suisse du sénateur Stéphane Mazars

  • Stéphane Mazars a auditionné Michel Platini la semaine dernière à Nyon, en Suisse.
    Stéphane Mazars a auditionné Michel Platini la semaine dernière à Nyon, en Suisse. Repro CP.
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Maxime Raynaud

Vice-président de la commission d’enquête sénatoriale sur la lutte antidopage, l’adjoint aux sports de la Ville de Rodez vient d'auditionner Michel Platini et Sepp Blatter. Le rapport d'enquête de la commission est attendu courant juillet. Il servira de base à la future loi-cadre sur le sport qui devrait être adoptée en fin d’année.

Lorsque la commission d’enquête sénatoriale sur la lutte antidopage était sur le point de voir le jour en février sur les cendres encore chaudes de l’affaire Armstrong, il a "immédiatement levé le doigt pour en être". Membre du groupe RDSE (Rassemblement démocratique et social européen) au Sénat, Stéphane Mazars ne voulait rater pour rien au monde cette occasion. Quelques mois plus tard, celui qui est également adjoint aux sports de la Ville de Rodez ne risque visiblement pas de le regretter. Et pour cause, la semaine dernière, durant trois jours avalés en mode "marathon", l’édile connu en Aveyron pour son goût immodéré pour le sport et sa pratique s’est rendu en Suisse. Là où certains ouvrent des comptes en banque, lui y a vécu un conte. De fée celui-là. "Il fallait que je reste dans la peau d’un parlementaire". 

Un rêve de gosse

Parti de l’autre côté des Alpes avec le rapporteur de la commission, Jean-Jacques Lozach, Stéphane Mazars a quasiment accompli "un rêve de gosse" en rencontrant Michel Platini au siège de l’UEFA (Fédération européenne de football), à Nyon. "Je suis un passionné de sport mais il fallait que je reste dans la peau d’un parlementaire qui fait une enquête, raconte le vice-président de la commission, sourire aux lèvres et clichés plein le téléphone. Il fallait que je sois très technique et un peu moins passionné. Bon, je me suis permis une photo avec “Platoche” car, pour moi qui suis un fan absolu des Verts, cela rappelle beaucoup de choses." Au menu de cette visite express, le dopage et les moyens accordés à une lutte qui se voudrait "de plus en plus ciblée" ont également amené l’avocat ruthénois du côté de Zurich, au siège de la Fifa (Fédération internationale du football).

Le rapport attendu courant  juillet

Dans les murs de ce bunker ultra-moderne, Stéphane Mazars a croisé Sepp Blatter, président de l’association."Quand on aime le sport, c’est le lieu où l’on aimerait travailler", lâche-t-il les yeux encore pétillants lorsqu’il évoque la salle de sport ou les terrains adjacents. UEFA, Fifa et, dans ce concert de sigles, le CIO (Comité international olympique), l’AMA Europe (Agence mondiale antidopage) ou encore l’UCI (Union cycliste internationale) ont ainsi été visités. Avec un but et un espoir. "Le dopage fait partie de ces choses négatives qui font que les gens peuvent s’éloigner du sport. On doit montrer que les dès ne sont pas pipés. On sent les attentes que suscite cette commission car il y a des choses à améliorer. On peut voir plus loin."  En attendant les conclusions du rapport, espérées courant juillet, une chose est sûre, Stéphane Mazars ne regrette pas du tout d’avoir levé le doigt.

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