Prison de Druelle: les surveillants reçoivent le soutien... des détenus

  • Une partie des surveillants a manifesté devant les portes de la maison d'arrêt de Druelle.
    Une partie des surveillants a manifesté devant les portes de la maison d'arrêt de Druelle. RB
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Centre Presse Aveyron

Mobilisés devant les portes de la maison d'arrêt de Druelle à l’appel de l’intersyndicale, les 57 surveillants pénitenciers ont voulu dénoncer le risque de surpopulation carcérale qui plane sur l’établissement et la suppression des fouilles des détenus au retour du parloir. 

C'est un soutien inattendu qu’ont reçu hier les surveillants pénitentiaires de la maison d’arrêt de Druelle. Mobilisés, en fin d’après-midi, devant les portes du pénitencier à l’appel de l’intersyndicale, les 57 surveillants entendaient ainsi dénoncer le risque de surpopulation carcérale qui plane sur l’établissement et la suppression des fouilles des détenus au retour du parloir. Une mobilisation qui leur vaut sur un point (la surpopulation uniquement) le soutien d’une dizaine des 60 détenus que compte la maison d’arrêt actuellement.

Les surveillants reçoivent le soutien des détenus

À travers une longue lettre, ceux qui s’appellent "les travailleurs" font savoir qu’en arrivant dans cette prison neuve avec des cellules individuelles, ils ont "retrouvé un semblant de dignités. Si les cellules sont doublées, il y aura des tensions. Les plus forts physiquement traiteront leur codétenu comme un esclave". Et les même de soulever aussi le côté pratique. "La cellule comme le mobilier est prévue pour une personne. Alors, plutôt que de mettre des brumisateurs dans les cours de promenade et les écrans plats, n’aurait-il pas mieux valu mieux faire plus de cellules ?"

"Il est très rare que nous apportions notre soutien aux surveillants, mais il y va de nos vies. On nous avait parlé de prison à taille humaine. C’est le cas aujourd’hui à Druelle et nous souhaiterions que cela reste ainsi". Et les détenus de prévenir: "Nous aussi, s’il le faut, nous somme prêt à faire le blocus."

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