Le road-movie cévenol de Stevenson tourné en Aveyron

  • Les deux premiers rôles de l’adaptation du récit de voyage de Stevenson : François Marret (Stevenson) et Géraldine (Modestine).
    Les deux premiers rôles de l’adaptation du récit de voyage de Stevenson : François Marret (Stevenson) et Géraldine (Modestine). Repro CP
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Myriam Laffont

Cinéma. François Marret adapte pour son premier long-métrage «Voyage avec un âne dans les Cévennes» de Robert Louis Stevenson. Une quarantaine de figurants et des rushs tournés dans les Cévennes, à Laguiole, Salles-la-Source et Bonnecombe.

Monteur professionnel depuis 40 ans, réalisateur d’une dizaine de courts-métrages, intervenant audiovisuel dans les écoles, François Marret a roulé sa bosse dans la pellicule. Qu’il ait choisi pour son premier long-métrage d’adapter Voyage avec un âne dans les Cévennes de Robert Louis Stevenson, l’auteur de L’Île au trésor ou de L'Étrange cas du docteur Jekyll et de M. Hyde, répond toutefois plus à des contraintes matérielles qu’à une quelconque identification à cet Écossais du 19e siècle parti, le cœur brisé, pour un périple initiatique de douze jours en seule compagnie d’un âne. "Quand les gens ont vu ce phénomène arriver, ils l’ont parfois accueilli comme un extraterrestre… "

Guêtres au pied, chapka sur les oreilles

Extraterrestre de la réalisation, François Marret l’est à sa façon, partant dans l’aventure, lesté de sa seule volonté, de l’appui de ses nombreux amis et de ces "bouts de ficelle" qui boostent l’ingéniosité. Guest stars de ce roadmovie contemplatif tourné dans les Cévennes (sur le chemin de Stevenson évidemment), les alentours de Salles-la-Source (église de Vanc), de Laguiole (musée traditionnel du «Capou ») ou de Bonnecombe, François Marret, dans le rôle de Stevenson, guêtres au pied, chapka sur les oreilles, et Géraldine, alias Modestine, l’ânesse qui décroche le second rôle et rythme l’épopée de sa charge placide.

Une quarantaine de figurants

Au montage, Marret-Stevenson sera doublé en français par un Écossais. Marret/Stevenson et Géraldine/Modestine sont entourés d’une quarantaine de figurants, des comédiens amateurs "recrutés" pour l’essentiel dans les clubs de théâtre du département. "Je fais en sorte de trouver des têtes", précise le réalisateur producteur chargé du casting, l’homme à tout faire du projet. Les premiers rushs fourmillent de "gueules" en effet, servies par une lumière léchée et une succession de "tableaux" inspirée de Millet ou de Veemer, les maîtres de l’époque.

Fin prêt pour le printemps 2014

Commencé cet été dans les Cévennes, le tournage se poursuivra cet hiver, notamment à l’abbaye de Bonnecombe, louée pour l’occasion, qui se substituera à l’abbaye Notre-Dame des Neiges du récit de voyage de Stevenson. D’une durée de 1h30, le long-métrage sera prêt pour le printemps 2014. "Je rêve de le présenter à Cannes… en parallèle", confie François Marret, pris à son tour dans un road-movie dont on espère une happy end.

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