Rodez : les Amis de la cathédrale livrent le trésor de Notre-Dame

"Il s’agit d’une salle qui est sans doute, pour beaucoup d’entre vous, une découverte", attaque d’emblée Christophe Lauras, le président des Amis de la cathédrale. Hier, en présence notamment d’adhérents, de l’évêque Mgr François Fonlupt et de Louis Causse, l’architecte des Bâtiments de France, il a dévoilé "ce qui a été un vœu pendant de longues années" pour son association: l’ouverture au public d’une salle "qui pourra être le trésor" de la cathédrale de Rodez.

Une sacristie "habillée"

Cette salle, justement, se trouve à la base du clocher de Notre-Dame et est la sacristie du chapitre. Interdite jusque-là aux visiteurs, les Amis proposent désormais à tout un chacun de la découvrir gratuitement. Sur demande, ou dans le cadre des visites que l’association propose durant les vacances. Cette chapelle, après plusieurs années de restauration entreprises par l’État (de multiples phases ont été programmées durant sept ans), entame donc une nouvelle vie. Dans la sacristie "habillée et meublée", chacun aura ainsi la possibilité d’admirer des reliquaires, une clef de voûte dont on n’avait plus entendu parler depuis sa chute, à la fin des années soixante, et quelques tableaux.

En tirer des enseignements

Quatre œuvres, dont on ne sait pas grand-chose, présentant des scènes religieuses et retrouvées ici et là en Aveyron; la restauration de trois d’entre elles a été financée, à hauteur de 15 000€, par les Amis de la cathédrale, via des dons et aides diverses. "Elles étaient entreposées dans la sacristie et, lorsqu’elles ont été retrouvées, n’avaient plus l’apparence de tableaux", relate Christophe Lauras. Pour lui, il ne fait aucun doute que "les historiens pourront en tirer des enseignements". Visitant la salle avant le public, l’évêque "ne peut que (se) réjouir de tout cela". Et il estime logiquement qu’"il est important de continuer de mettre en valeur ce bâtiment" qu’est la cathédrale. Un édifice "tout à fait habilité à avoir des Amis".