Adrien Séguret, le bonheur dans la foulée

  • A 30 ans, le trailer Adrien Séguret se voit bien "encore 5 à 10 ans au top."
    A 30 ans, le trailer Adrien Séguret se voit bien "encore 5 à 10 ans au top." JLB
Publié le , mis à jour
Maxime Raynaud

Créateur du Trail des Ruthènes, dont la 4e édition s’élance dimanche, «extraterrestre» de la course pédestre, Adrien Séguret est un athlète multicarte. Et atypique. Portrait.

Coureur, créateur d’épreuves, chargé de communication pour diverses marques spécialisées ou préparateur physique : sous ses casquettes, difficile de reconnaître Adrien Séguret. Pourtant, à 30 ans, le traileur ruthénois n’a jamais paru aussi proche d’être lui-même. "Je suis dans mes meilleures années, veut-il croire. La maturité est là, le physique est bien, je me vois bien faire encore 5 à 10 ans au top."

Voix douce et posée, le garçon pèse chacun de ses mots. La force de l’habitude, celle de conseiller et de préparer des jeunes loups en devenir, tel le talentueux cycliste Étienne Fabre. Mais également la force de l’âge, celle qu’on prête aux sages. Du haut de ses trente printemps, Adrien Séguret n’est pourtant pas bien vieux. Mais il se connaît assez pour se projeter. Et voir venir. Du haut d’une expérience forgée dans la difficulté d’une année 2013 où "tout a changé". "J’en avais besoin, explique-t-il. L’été dernier, j’ai arrêté de donner des séminaires et j’ai revendu mon activité de préparateur physique-même si j’ai gardé quelques athlètes pour le plaisir-. Ça devenait du délire. J’étais à la limite et mon corps à dit stop. Alors j’ai fait des choix."

Pause photo et cryothérapie

Parmi eux, celui de garder un pied dans «son» Trail des Ruthènes, dont il sera dimanche le directeur de course. Mais aussi celui d’accepter, enfin, de se poser. Pas si évident pour cet accro au sport issu de son propre aveu d’une famille "hyperactive". "Mon grand-père a été président du Vélo club ruthénois, mon père était au JO de Barcelone, il y a toujours eu un esprit de sport compétition. Chez nous, on ne dormait pas jusqu’à midi, la grasse-mat’, ça n’existait pas! glisse-t-il dans un rire. Et puis, j’ai toujours été bien dehors, je n’ai jamais aimé les consoles, les ordis. Mais maintenant, je me force à me poser car j’ai compris que le repos représente 50% de l’entraînement."

Adepte des semaines à "6 ou 8 séances" et sans montre- "juste l’heure, des stats j’en vois assez" -, Adrien Séguret a donc accepté de s’économiser. Pour mieux se concentrer sur lui-même. Et se laisser happer par cette nature qu’il aime par-dessus tout contempler. "J’ai besoin de ce calme. Par exemple, jamais je ne prends de MP3 ou de téléphone. Je préfère les oiseaux et la découverte", sourit le trailer, jamais avare d’une pause photo ou d’un instant cryothérapie dans les rivières gelées.

Le plaisir avant tout

"Quand je m’entraîne, je veux voir autre chose. Alors, avant une séance, je ne peux jamais dire si je pars pour 2 ou 8 heures. Tout dépend si je me plais…" Le voilà, le maître-mot, la clef de voûte du Ruthénois: le plaisir. Quand on l’interroge, pas une réponse sans une allusion à ce bonheur simple que lui procure la course. "Sans plaisir, je ne courrais pas", résume-t-il. Et puis, tu ne peux pas courir, faire du kayak ou du vélo pendant 85 heures non-stop comme en raid aventure si tu n’aimes pas ça."  Sous les casquettes, Adrien Séguret est finalement simple comme garçon. Guidé par ses foulées et, surtout, par son plaisir. Où qu’il soit. Et c’est d’ailleurs à cela qu’on le reconnaît.

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