Rodez : les salariés envisagent de reprendre la Clinique St-Louis

  • Trente salariés de la clinique souhaitent prendre les rênes de l’établissement en créant une société coopérative.
    Trente salariés de la clinique souhaitent prendre les rênes de l’établissement en créant une société coopérative. JAT
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Centre Presse Aveyron

Social. Trente salariés de la clinique souhaitent prendre les rênes de l’établissement en créant une société coopérative. Leur demande est recevable auprès de l’ARS, qui attend le dossier le 31 mars au plus tard.

On pensait le sort de la clinique Saint-Louis définitivement scellé. Le tribunal de commerce a en effet prononcé sa liquidation judiciaire le 25 février. Mais c’est sans compter sur l’entêtement des salariés. Ils sont une trentaine, parmi les 78 concernés par la fermeture, résolument décidés à créer une Société coopérative d’intérêt collectif (SCIC). "Nous partons du principe qu’une fois la clinique liquidée nous pouvons présenter un dossier de reprise comme n’importe qui", explique Laura Barlaguet, anciennement responsable «Qualité» au sein de l’établissement de soins de suite et membre fondateur de la SCIC.

L'ARS n'y voit rien à redire

De son côté, l’Agence régionale de santé (ARS) ne voit pas d’inconvénients à cette demande mais sous conditions. "Les salariés constitués en SCIC ont le droit de déposer un dossier qui sera examiné au même titre que les autres. Le choix se fera au vu de la qualité et de la fiabilité du projet déposé, après avis de la commission spécialisée de l’organisation des soins, la CSOS". Mais c’est la Conférence régionale de santé et de l’autonomie (CRSA), mise en place au moment de la création des ARS, qui examine tous les projets concernant l’hospitalisation.

Les dossiers de reprise de la clinique sont attendus le 31 mars au plus tard. Au niveau juridique, il n’y a donc aucun obstacle même si la détermination de l’équipe de repreneurs (composée de médecins, kiné, assistante sociale, standardiste, cadres...) est restée intacte depuis la fermeture de la clinique le 17 janvier.

Si l’ARS fait le choix de la SCIC, les salariés devront trouver un budget (qui s’estime en millions d’euros) pour relancer la machine. "Nous le trouverons auprès des salariés mais aussi auprès de fondations, de médecins libéraux etc. En fait, auprès de tous ceux veulent acheter des parts sociales", explique Urielle Paszkiewiez, anciennement psychologue au sein de l’établissement de soins. Il est vrai que le projet possède des atouts certains : un matériel en place, une équipe complète et expérimentée.

Plusieurs repreneurs sur les rangs ?

Ne lui manque plus que les locaux qui appartiennent au Dr Ferrara, PDG de la clinique --qui se dit disposé à les louer à la SCIC-- même si l’on sait par ailleurs que d’autres acteurs pourraient également se positionner. A commencer par l’hôpital de Rodez qui a créé dans la précipitation une unité de jour de 12 places, en janvier. Les centres de réadaptation de Ceignac et d’Espalion pourraient également être intéressés par un transfert de lits afin d’engranger les ressources financières qui les accompagnent. Quant au fond de l’affaire au sujet de la fermeture, elle est toujours en attente d’être jugée par le Conseil d’État.

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