Villefranche renoue le lien avec le Mali

  • La nouvelle école du village de Forgho est encore en plein chantier.
    La nouvelle école du village de Forgho est encore en plein chantier. Repro CP
Publié le
Philippe Henry

Humanitaire. Les deux responsables de l’association de soutien au village de se sont rendus, pour la première fois depuis 2011, dans le nord du pays. L’occasion pour eux de constater "que la vie reprend son cours" après la guerre.

Ils ont retrouvé les paysages désertiques, la chaleur et le soleil de l’Afrique saharienne. Les responsables de l’association de soutien au village de Forgho (ASVF) ne s’étaient plus rendus dans le nord du Mali depuis novembre 2011. Entre-temps il y a eu l’occupation de la région par des groupes armés, la libération par les troupes françaises de Serval appuyées par les militaires africains puis l’assassinat de deux journalistes de RFI, près de Kidal.

"La vie reprend son cours"

"La vie reprend aujourd’hui son cours, assure Marie-José Segond-Mennelet, présidente de l’association. Les grandes villes sont sécurisées." La tension reste malgré tout palpable à certains endroits, notamment à plusieurs centaines de kilomètres au nord de la capitale du pays, Bamako. C’est pourtant bien au-delà de cette limite invisible mais bien perceptible que se sont rendus la présidente de l’ASVF et Laurent Mennelet. "Nous étions les seuls Occidentaux à nous rendre dans le nord, à part les militaires français, depuis bien longtemps", s’amuse ce dernier. Après plusieurs jours de route, de piste puis de navigation-car circuler en voiture reste dangereux-sur les eaux paisibles du fleuve Niger, les deux responsables de l’association parviennent à rejoindre le village de Forgho.

"L’accueil que nous a réservé les habitants a été sincèrement chaleureux, se souvient Marie-Josée Segond-Mennelet. Ils étaient surtout heureux de constater que nous ne les avions pas oubliés." Pour des raisons de sécurité, ils ne resteront que deux jours sur place. Suffisamment pour constater l’avancement des projets de l’association : visite du chantier de l’école (trois classes et un réfectoire sont en construction), du centre de santé, rencontre avec l’association des femmes qui s’occupe du jardin potager. Les deux Villefranchois ont ainsi pu constater que le village de Forgho a été épargné par le conflit.

"Relancer la machine entre l'Aveyron et le village"

"Nous allons désormais nous attacher à relancer la machine entre l’Aveyron et le village", assure Laurent Mennelet. Car les membres de l’ASVF se sont, tout au long des événements qui ont marqué le pays, demandés "quel sera l’avenir du village ?". Un supplément de réponse pourra être apporté, au mois de juillet, alors qu’un voyage devrait être programmé notamment pour apporter des traitements contre le paludisme. La prochaine assemblée générale de l’association, qui se tiendra mardi 29 avril, doit permettre de réaffirmer et de retisser ce lien ténu qui existe entre Villefranche-de-Rouergue et Forgho, à 6 000 kilomètres d’ici.

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