Carnassier. La saison débute jeudi 1er mai, après une ouverture de la truite réussie. Pour ce deuxième grand rendez-vous de la pêche associative, les aficionados aveyronnais auront à cœur de retrouver des lacs et des rivières où les attendent une fois encore des sensations fortes.
Le brochet reste incontestablement le poisson «roi». Celui que tout pêcheur de carnassiers rêve de prendre, et de préférence le plus gros possible, bien sûr. Car sans que les sandres et les perches «déméritent», l’attaque d’un brochet devant le bateau, ou à vingt mètres de vos bottes au fond d’une anse, ça défrise les moustaches et les mouille !
Le remous qui claque à la surface de l’eau, ces 700 dents plantées dans le leurre, ou un bouchon qui coule pendant que le nylon du moulinet se fait la malle... risquent en effet de créer de fortes émotions. Mais pour cela inutile que le brochet en question pèse dix kilos. Un «petit de 60» fera largement l’affaire, et saura au moment de la bagarre, montrer de quel bois il se chauffe. Des moments de forte intensité, avec son lot de rires et parfois de larmes, dont il est difficile de se passer une fois qu’on y a goûté. C’est donc cette fameuse décharge électrique que tous les pêcheurs, solitaires ou entre amis, viendront rechercher ou découvrir ce 1er mai. Chacun avec sa technique, ses astuces, son coin secret et autres ingrédients réunis pour entretenir le feu sacré. Quoiqu’il arrive !
Des lieux de pêche variés, accessibles et poissonneux
Un feu sacré ou une passion qu’ici, dans le département de l’Aveyron, les pêcheurs de carnassiers ont la chance de pouvoir faire vivre. Excepté le barrage de Sarrans, fermé cette année pour cause de vidange, de nombreux sites poissonneux les attendent. On citera par exemple, le lac de Maury dans le Nord-Aveyron, la rivière Lot en aval de Port-d’Agrès, le barrage de Pareloup, ou encore Lincou, retenue de Lacroux, dans la vallée du Tarn.
Brochets et sandres, des espèces à respecter
Alors que se passera-t-il jeudi au bord de l’eau ? Là encore, les jeux restent ouverts. Mais une chose est sûre, les brochets qui ont besoin de reprendre des forces après le frai, n’auront certainement pas envie de trop se dépenser. Il sera donc conseillé d’animer son leurre lentement, entre deux eaux et au fond, en prospectant les anses, les cassures aussi, ou encore les plages qui réservent parfois de belles surprises. Par exemple, les anses saturées de végétation du lac de Pareloup, resté à un niveau élevé depuis plusieurs mois, mériteraient que l’on s’y attarde.
Les pêcheurs au vif, quant à eux choisiront un poste où le brochet est susceptible d’avoir élu domicile. Les éboulis, les murs de pierres immergés ou des souches à partir desquelles le grand bec lance ses attaques, en font partie. Dans ce contexte encore, il faudra de la patience et présenter un poisson attractif, en sachant que des montages-permettant un ferrage à la touche, pour pouvoir remettre à l’eau le poisson maillé ou non maillé-existent et sont efficaces.
Enfin, il ne fait aucun doute qu’en recherchant le brochet, d’autres carnassiers seront capturés. Comme par exemple le sandre qui, c’est embêtant, est en pleine période de reproduction, et donc très vulnérable. Outre le fait que relâcher une femelle pleine d’œufs semble naturel, les gestionnaires piscicoles ont balisé des zones de réserves à sandres sur l’ensemble du département. Classé espèce «vulnérable» en France, le brochet devra lui aussi faire l’objet d’attentions particulières de la part des pêcheurs à qui on n’oubliera pas bien entendu, de souhaiter une excellente ouverture!
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