Decazeville : incertitudes, rumeurs et tensions autour de Sam Technologies

  • Sam Technologies emploie actuellement près de 500 personnes.
    Sam Technologies emploie actuellement près de 500 personnes. PB
Publié le
F.C et P.B

Économie. Alors que les négociations sur le pacte de compétitivité sont au point mort entre direction et salariés de l’entreprise, certains acteurs économiques aveyronnais parlent de perspectives inquiétantes. Le PDG de Sam Technologies Patrick Bellity ne s'exprimera que lundi. 

Difficile d’y voir clair dans la situation présente de Sam Technologies, sans parler de l’avenir à court, moyen ou long termes de l’équipementier automobile qui emploie actuellement près de 500 personnes. Alors que le climat social apparaît de plus en plus lourd en interne, certaines rumeurs et/ou informations ont été lâchées ces dernières semaines et de manière assez surprenante par quelques acteurs économiques aveyronnais de premier plan, rumeurs et/ou informations qui laisseraient entendre que l’entreprise viviézo-decazevilloise pourrait tout simplement prendre ses distances avec le Bassin.

Certains de ces acteurs économiques vont même jusqu’à détailler la stratégie qu’envisagerait de mettre en œuvre la direction de la société, avec un retrait qui pourrait s’articuler autour de deux phases de diminution de production prédéfinies: 2014-2018 et 2018-2023. À cette échéance, ne pourraient subsister localement que quelques dizaines d’emplois et un site industriel réduit.

L’État veut savoir

Évidemment, on reste encore à ce jour dans l’hypothèse, voire dans la rumeur bon marché ou le scénario apocalyptique de science-fiction économique. Mais ce contexte incertain n’en a pas moins été jusqu’à alerter les services préfectoraux, lesquels ont organisé cette semaine une réunion de travail en préfecture. Les services de l’État, la direction de Sam, certains élus locaux étaient de cette rencontre, dont on ignore la finalité exacte, si ce n’est que l’État, qui a pendant très longtemps accompagné l’entreprise à travers différents dispositifs financiers, aurait souhaité obtenir "certains éclaircissements".

"La porte ne semble pas totalement fermée"

Pour le coup, on ne sait pas ce qui est ressorti de cette réunion. André Martinez, président de la communauté de communes, était présent autour de la table et ne veut pas dévoiler la nature des discussions. Il concède simplement que "la porte ne semble pas totalement fermée". Comprenne qui pourra.

Pour le reste, le président communautaire espère que des solutions seront trouvées pour pérenniser le site viviézo-decazevillois, considérant qu’"une nouvelle saignée en matière d’emplois serait dramatique pour le territoire. Quel que soit le côté où l’on se trouve, on ne doit pas faire dans le jusqu’au-boutisme. L’enjeu pour le Bassin est vraiment trop important."

Pour d’autres, le fait que ce genre d’«informations» alarmatistes se retrouvent ainsi colportées avec une facilité surprenante pourrait relever d’une stratégie visant à influer sur les négociations entre direction et salariés concernant le pacte de compétitivité, négociations qui sont et qui demeurent dans l’impasse depuis des mois.

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