Meurtre de Rodez : "Une querelle d'ivrognes"

  • Au lendemain des faits, le procureur évoque déjà la piste "d'une querelle d'ivrognes".
    Au lendemain des faits, le procureur évoque déjà la piste "d'une querelle d'ivrognes". José A. Torres
Publié le
C.L.

Interpellés mardi matin, les trois individus suspectés du meurtre d'un quinquagénaire à Rodez restent en garde à vue. Une autopsie du corps de la victime est pratiquée depuis ce matin. 

Depuis la découverte d'un corps sans vie dans les escaliers d'un petit immeuble du 27 rue Saint-Cyrice à Rodez, l'enquête progresse à grands pas.  La garde à vue des trois personnes interpellées mardi matin a été prolongée. Laurent L. (35 ans) et Jean-Luc E. (44 ans) sont poursuivis pour meurtre. Une jeune femme, Jennifer D. qui s’est rendue d’elle-même aux forces de l’ordre est elle, poursuivie pour non-assistance à personne en danger et modification d’une scène de crime. 

"L'horreur"

Mardi matin, c'est une voisine qui a découvert le corps de la victime de 49 ans, dans les escaliers, au deuxième étage de l'immeuble du quartier Saint-Cyrice. Alertant ensuite les sapeurs-pompiers elle confirme : "lorsque je les ai appelés, les pompiers m’ont demandé de procéder à un massage cardiaque, mais je n’ai pas pu devant l’horreur de ce que je voyais". 

Soirée alcoolisée

Si l'enquête n'en est qu'à ses débuts, les circonstances du décès se dessinent cependant, confirme le procureur de la République, Yves Delpérié qui évoque la piste d'une "querelle d'ivrognes". 

Lundi, lors d’une soirée «alcoolisée» organisée dans l’appartement de Laurent L., une bagarre aurait éclaté entre celui-ci et la victime, qui était l’un de ses invités, sans qu'aucun des mis en cause ne soit pour l'heure en mesure d'en donner l'origine.  

Le quadragénaire qui est décédé "a reçu des coups violents, puis a été transporté sur le palier", déclare le magistrat. Les mis en cause "sont ensuite allés dormir. Le lendemain, ils ont enjambé le corps et sont allés prendre un café".

"Si tu sors je te crève !"

L’enquête de police a établi que des soirées telles que celles de lundi étaient courantes au deuxième étage du 27 rue Saint-Cyrice. Comme en témoignent des riverains. Deux disent avoir entendu des "bruits", entre 23 heures et minuit, pensant "qu’il y avait une fête". En revanche, une habitante de l’immeuble voisin, qui était habituée à de telles nuisances, évoque la présence, ce soir-là, d’un homme en bas de chez elle, vociférant dans la rue. "Il disait: “Si tu sors, je te crève !”", confie la jeune femme qui confirme par ailleurs, avoir vu "un couteau" dans les mains de l'individu. L’enquête se poursuit. Une autopsie de la victime est pratiquée depuis ce matin à l’institut médico-légal de Montpellier. 

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