Rodez : pour qui les câlins gratuits ?

  • La brigade des câlins gratuits en pleine action samedi sur le marché de Rodez.
    La brigade des câlins gratuits en pleine action samedi sur le marché de Rodez. Centre Presse
Publié le
Centre Presse Aveyron

Convivialité. Trois Ruthénoises ont proposé samedi matin aux passants qui fréquentaient le marché de Rodez des « câlins gratuits ». L’initiative a été très bien perçue par de nombreuses personnes, étonnées et ravies d’une telle proposition.

En anglais on dit « free hugs », qu’on pourrait traduire par étreinte gratuite, ou encore étreinte libre. L’idée vient d’Australie, quand en 2006 un jeune homme complètement déprimé se mit à brandir dans un supermarché de Sydney un écriteau sur lequel il avait inscrit « free hugs ».
Depuis, l’idée s’est transformée en mouvement, et s’est propagée comme une traînée de poudre sur l’ensemble de la planète, à commencer dans les pays anglo-saxons.

Mais elle a aussi touché la France, en particulier dans les grandes métropoles où il est presque devenu courant de croiser ces petites brigades sympathiques, munies d’un écriteau signalant des câlins gratuits.
Samedi matin, ce sont donc tois Ruthénoises, Emmanuelle, Édith et Joëlle, qui ont tenté l’expérience, en profitant de la forte affluence du marché de Rodez pour se poster en ce point de passage névralgique situé entre places du Bourgs et de la Cité, à hauteur de la préfecture.

Un petit plus d’humanité
« Une envie de fille », ont-elles tout simplement expliqué à ceux qui restaient interloqués, sinon voulaient comprendre cette proposition a priori  incongrue.
Et ces trois femmes ont dit leur joie et leur étonnement devant le succès rencontré : « On est très bien reçues, et surtout par des personnes âgées qui retrouvent ainsi un peu de cette chaleur dont elles souffrent trop souvent d’être privées » nous a assuré Joëlle. Pendant qu’Emmanuelle renchérissait : « Cela nous demande une grande écoute, car il s’agit de s’adapter à chaque personne, entre celles qui ressentent l’envie de nous serrer fort dans les bras et celles qui préfèrent en rester à une simple accolade. »

Et les bisous, voire les baisers ? « A priori, on ne propose pas d’embrassade, mais si on sent qu’une personne a envie de nous faire un bisou, bien sûr qu’on ne refuse pas. Mais ensuite chacun sent bien que de toute façon ça n’ira pas plus loin que ça. »
Un homme d’une quarantaine d’années qui se mêle à la conversation tient à dire combien il trouve bien venue une telle initiative : « Un peu de douceur et de gentillesse ne peut pas faire de mal dans ce monde de brutes ! », lance-t-il dans un grand éclat de rire.

Et autour du petit cercle ainsi créé et recréé au hasard des passants qui viennent ici marquer une pause, on sent comme un microclimat qui s’installe. Une ambiance propice au partage et à l’échange, comme un petit plus d’humanité.
« On a l’impression de semer des petites graines. Et déjà on voit pousser des sourires ! » se réjouissent les trois préposées aux câlins gratuits.
Qui, fortes de cette première expérience qu’elles estiment couronnée de succès, ont d’ores et déjà décidé de récidiver…

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