Decazeville : Fallait-il annuler le festival de feux d'artifices ?
Intervenue samedi quelques heures avant le début de la manifestation, l'annulation, par crainte d'intempéries, du Festival intercontinental de feux d’artifices pourrait contraindre les organisateurs à déposer le bilan.
Prise samedi par crainte d'intempéries, la décision d'annuler le Festival intercontinental de feux d’artifices de Decazeville n'est toujours pas digérée, loin de là. Les orages tant redoutés ne se sont finalement pas produits. Pas une goutte de pluie donc, ni de grêle. Au final, personne n’aura eu à ouvrir son parapluie.
En plus de la déception, de l’incompréhension et des railleries de certains, on peut également déceler une pointe d’amertume chez certains interlocuteurs. Des interlocuteurs tristes de constater que des "technologies plus ou moins avérées" et "des recours judiciaires intempestifs, calqués sur le modèle nord américain
"Pas d’autre alternative"
A l'origine de cette décision, la mairie, elle, se justifie. "On ne joue pas avec la sécurité des personnes, et donc avec leur vie. Le maire est responsable de la sécurité sur le territoire communal et il a jugé à 17h30, après avoir consulté la préfecture, les services de Météo France, les sapeurs pompiers et la police, qu’il était plus sage de ne pas donner l’autorisation de tirer les feux. On nous annonçait un pic critique entre 22 heures et 3 heures du matin. Il n’y avait donc pas d’autre alternative", regrette aujourd'hui le premier adjoint Alain Alonso.
S'il dit comprendre, "bien évidemment", la déception des troupes de l’Afifa au regard de leur travail et de leur implication dans la réussite du festival, l'élu persiste et signe."Si la décision était à reprendre, je la reprendrais à l’identique et sans sourciller".
L’écœurement de l’Afifa
Pour Jean-Claude Granier, le président de l’Afifa "c’est un coup dur, un moment vraiment difficile à vivre". "Nous sommes écœurés", déplore-t-il. "Sur le fond de la décision, on n’a pas grand-chose à dire, encore que… Après tout, cela relève des pouvoirs de police du maire ou de son représentant… Sur la forme, en revanche, il y a beaucoup à dire."
Prévenu par l'élu,"en aparté au pied du chevalement", le président de l'Afifa regrette de n'avoir pas été associé à la décision, "même si cela n’eût rien changé". Pour lui, l'attitude de la municipalité, "est a minima une marque de respect, de considération pour le travail que nous avions réalisé".
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