Decazeville : Fallait-il annuler le festival de feux d'artifices ?

  • Après 17 ans d'existence, le festival international de feux d'artifices de Decazeville vit-il ses derniers jours ?
    Après 17 ans d'existence, le festival international de feux d'artifices de Decazeville vit-il ses derniers jours ? CP
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Centre Presse Aveyron

Intervenue samedi quelques heures avant le début de la manifestation, l'annulation, par crainte d'intempéries, du Festival intercontinental de feux d’artifices pourrait contraindre les organisateurs à déposer le bilan. 

Prise samedi par crainte d'intempéries, la décision d'annuler le Festival intercontinental de feux d’artifices de Decazeville n'est toujours pas digérée, loin de là. Les orages tant redoutés ne se sont finalement pas produits. Pas une goutte de pluie donc, ni de grêle. Au final, personne n’aura eu à ouvrir son parapluie.

En plus de la déception, de l’incompréhension et des railleries de certains, on peut également déceler une pointe d’amertume chez certains interlocuteurs. Des interlocuteurs tristes de constater que des "technologies plus ou moins avérées" et "des recours judiciaires intempestifs, calqués sur le modèle nord américain" conduiront un jour "à supprimer toute activité humaine au prétexte qu’elles sont dangereuses".

 "Pas d’autre alternative"

A l'origine de cette décision, la mairie, elle, se justifie. "On ne joue pas avec la sécurité des personnes, et donc avec leur vie. Le maire est responsable de la sécurité sur le territoire communal et il a jugé à 17h30, après avoir consulté la préfecture, les services de Météo France, les sapeurs pompiers et la police, qu’il était plus sage de ne pas donner l’autorisation de tirer les feux. On nous annonçait un pic critique entre 22 heures et 3 heures du matin. Il n’y avait donc pas d’autre alternative", regrette aujourd'hui le premier adjoint Alain Alonso.

S'il dit comprendre, "bien évidemment",  la déception des troupes de l’Afifa au regard de leur travail et de leur implication dans la réussite du festival, l'élu persiste et signe."Si la décision était à reprendre, je la reprendrais à l’identique et sans sourciller".

L’écœurement de l’Afifa

Pour Jean-Claude Granier, le président de l’Afifa "c’est un coup dur, un moment vraiment difficile à vivre". "Nous sommes écœurés", déplore-t-il. "Sur le fond de la décision, on n’a pas grand-chose à dire, encore que… Après tout, cela relève des pouvoirs de police du maire ou de son représentant… Sur la forme, en revanche, il y a beaucoup à dire."

Prévenu par l'élu,"en aparté au pied du chevalement", le président de l'Afifa regrette de n'avoir pas été associé à la décision, "même si cela n’eût rien changé". Pour lui, l'attitude de la municipalité, "est a minima une marque de respect, de considération pour le travail que nous avions réalisé". 

"On passe pour des Charlots !"

À bien tendre l’oreille, on s’aperçoit  aussi que la décision d’annuler le festival, ne fait pas l’unanimité dans les rangs de l’Afifa. "Quand on leur a fait part de la décision d’annulation, les artificiers canadiens ou néo Zélandais n’en revenaient pas. Ils ont vraiment cru qu’il s’agissait d’un coup monté. Eux estimaient que les conditions de tirs étaient justement idéales. Un faible vent qui aurait parfaitement dissipé la fumée… Et puis, sincèrement, sauf à prendre la pluie, voire même la grêle, quels sont réellement les risques qu’encourrait le public ? Il n’y a pas d’arbre, les espaces sont suffisamment larges pour limiter les mouvements de foule… Bref… On passe pour des Charlots Et cela même aux yeux de nombreuses personnes qui avaient réservé et qui, en raison de la grève de La Poste, avaient déjà rencontré des difficultés pour obtenir leurs billets d’entrée…"

Dépôt de bilan

Quant à l'assurance contractée par l’Afifa, elle ne fonctionnera pas car pour cela il eût fallu une impossibilité de tir avérée par constat d’huissier. L’Afifa se trouve donc financièrement en état de dépôt de bilan. "Mais on ne partira pas comme des voleurs, tient à rassurer Jean-Claude Granier. On assumera comme nous l’avons toujours fait. On continuera à organiser des quines, le réveillon de la Saint-Sylvestre pour combler les trous". Mais certaines rancœurs s’annoncent tenaces. Sabine Barnabé, la fidèle et infatigable adjointe de Jean-Claude Granier, récemment nommée par la mairie "référent professionnel", a décidé de démissionner. Elle va également abandonner ses fonctions au sein du comité des fêtes.

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