L'Aveyron enquête sur la magicienne dentelée

  • Des entomologistes à la chasse aux indices.
    Des entomologistes à la chasse aux indices. Repro CP
  • La magicienne dentelée est sans doute un des plus grands insectes de France.
    La magicienne dentelée est sans doute un des plus grands insectes de France. Repro CP
Publié le , mis à jour
Centre Presse Aveyron

Des entomologistes invitent les Aveyronnais à enquêter sur la magicienne dentelée, une sauterelle géante mystérieuse à plus d'un titre.

Tous les gros insectes ne vivent pas dans les jungles d’Afrique. Preuve en est, en Aveyron, qui redécouvre sur son sol une sauterelle géante de 17 cm. Mystérieuse à plus d'un titre, Saga pedo, que l'on surnomme aussi la magicienne dentelée, est une espèce d'insecte orthoptère de la famille des tettigoniidés.

Discrète malgré sa taille -on la rencontre dans des zones très limitées-, elle aiguise la curiosité des entomologistes de l’association Nature Midi-Pyrénées qui avec l’aide de l’Office pour les Insectes et leur Environnement (OPIE) de Midi-Pyrénées et de la LPO du Tarn tentent désormais de percer ses derniers secrets en précisant notamment sa répartition régionale. 

Art du camouflage

Des entomologistes qui invitent les Aveyronnais à participer à l'enquête en leur signalant dès que possible la présence de cette "bébête" difficile à détecter tant son art du camouflage est élaboré."Quiconque voit son attention attirée par une très grosse sauterelle du fait de ses dimensions et de sa démarche (menacée, elle écarte les pattes avant et se tient prête à mordre ; elle saute peu et mal) peut la prendre en photo, même de loin, et faire parvenir le cliché avec la date et le lieu de l’observation", précise l'association.

Celle que l'on confond souvent avec les phasmes ou les mantes religieuses se distingue à ses pattes avant garnies de fortes épines, à sa tête triangulaire et au long sabre, appelé "oviscapte", qui orne l’extrémité de son abdomen et qui lui permet de pondre ses œufs dans le sol. Grâce à ces témoignages, les scientifiques espèrent en connaître un peu plus sur cette espèce qui ne comporte que des femelles : chacune se reproduit en générant des clones d’elle-même ! 

Contacts : Mathieu Menand pour Nature Midi-Pyrénées :  m.menand@naturemp.org ou Laurent Pélozuelo pour OPIE-Midi-Pyrénées : lpelozuelo@yahoo.fr

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