12e édition. Si Bozouls et Rieupeyroux font maintenant partie des villes piliers de la classique aveyronnaise, La Fouillade et Sainte-Geneviève-sur-Argence accueilleront l’épreuve pour la première fois. Départ jeudi pour une arrivée samedi après-midi.
L’Aveyronnaise Classic, 12e du nom, y est presque. À quelques petites heures. Jeudi 21 août, pour la troisième fois de sa jeune histoire, elle s’élancera de Rieupeyroux, déversant sa meute d’as du guidon à l’assaut du département jusqu’au Nord-Aveyron, une première.
Après trois spéciales, les quelque 490 engagés arriveront d’abord à La Fouillade jeudi soir où se disputera une spéciale de nuit. Les organisateurs de l'Aveyronnaise Classic ont tenu à conserver ce spectacle nocturne après le succès rencontré auprès des concurrents et des spectateurs, l’an passé du côté de Salles-Curan. La deuxième étape conduira vendredi les concurrents jusqu’à Bozouls où ils arriveront au terme de quatre spéciales et plus de 200 km de liaison.
Sarrans, à l’abri des regards
Samedi, enfin, la 3e étape prendra la direction du Nord-Aveyron où les pilotes disputeront une spéciale inédite dans le lac de Sarrans. Si elle vaudra à n’en pas douter le coup d’œil, cette spéciale ne sera malheureusement pas ouverte au public pour des raisons de sécurité. "La route menant vers la spéciale est très étroite et il est impossible d’y stationner. Les autorités nous ont demandé de la fermer afin de laisser libre accès aux secours en cas de nécessité", explique Didier Sirgue, responsable du tracé de l’Aveyronnaise, qui appelle les spectateurs à respecter les consignes de sécurité.
Sprint final à Sainte-Geneviève
Viendra ensuite le tour de Sainte-Geneviève-sur-Argence où, au terme de trois jours, douze spéciales et près de 700 km de liaison, se disputera le sprint final. Si, au niveau du parcours et du tracé, l’épreuve apporte une fois de plus son lot de nouveautés, le gratin de l’enduro sera une fois encore au rendez-vous. Et les Planet, Pichon, Albepart, Bourgois et autres Tarroux, des pilotes qui tutoient les sommets aux niveaux national et international devraient assurer le spectacle.
Les Aveyronnais Panis, Pouzoulet et Minaudier seront également présents et, comme à leur habitude, ils ne devraient pas manquer de s’attirer la sympathie du public. Un public qui aura très certainement les yeux de Chimène pour le pilote de la KTM N.100. Car ce dossard sera porté ni plus ni moins que par Sébastien Loeb, neuf fois champion du monde des rallyes WRC, venu pour le plaisir avec quelques amis.
Sébastien Loeb et un plateau «quatre étoiles»
Le pilote Citroën engagé désormais en WTCC ne sera d’ailleurs pas le seul engagé venu des autos puisque Benoît Trèluyer, champion du monde endurance et vainqueur du Mans à trois reprises, ou Soheil Ayari, multiple champion de France Supertourisme et vainqueur de la Coupe du Monde endurance, seront également derrière un guidon. N’oublions pas non plus le rallyman local, Germain Bonnefis, qui, après une participation au Trèfle Lozérien, prendra le départ d’une 12e Aveyronnaise Classic qui devrait a priori échapper à une mauvaise météo.
Mais celle-ci n’a pas empêché les organisateurs d’en être quittes pour de nombreux soucis. "Il y a quelques jours encore, nous ne savions pas si nous pourrions utiliser les terrains prévus pour les spéciales", souffle d’ailleurs Jacques Moly, le maître d’œuvre de l’épreuve. Avant d’expliquer: "La plupart des spéciales se disputent dans des champs de chaume et ils n’étaient pas encore moissonnés, conditions climatiques obligent, il y a une semaine. Heureusement, maintenant, tout est rentré dans l’ordre mais je n’ose pas regarder les prévisions pour la course". Si le ciel le permet, cette 12e mouture s’annonce en tout cas comme un très grand cru. Les ingrédients sont réunis. Les réponses, elles, sont attendues à partir de demain.
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