La Poste : les élus ruthénois dénoncent un «non-sens économique»

  • Jean-Philippe Keroslian et Christian Teyssèdre n’acceptent pas la décision de La Poste.
    Jean-Philippe Keroslian et Christian Teyssèdre n’acceptent pas la décision de La Poste. JB
Publié le
J.B.

Restructuration. Les maires d’Onet et Rodez sont montés au créneau pour (re)dire leur opposition au démantèlement du centre de tri des Balquières et au «déménagement de 60 emplois.»

La Poste fait décidément beaucoup parler d’elle, ces derniers temps. Et pas forcément toujours en bien. Hier matin, les maires d’Onet-le-Château et Rodez, Jean-Philippe Keroslian et Christian Teyssèdre, sont montés au créneau pour (re) dire leur opposition à la restructuration du centre de tri des Balquières et au transfert de l’activité dans la région toulousaine.

Passablement énervés par une direction régionale qui fait, selon eux, la sourde oreille et "ne répond pas aux questions qu’on leur pose.» «On n’a pas lâché et on ne lâchera pas le morceau", a martelé Jean-Philippe Keroslian, soulignant que les rencontres avec la direction de La Poste, la dernière en juin, n’ont rien donné, malgré la volonté constructive des élus. "On ne va pas laisser déménager 60 emplois", a, pour sa part, insisté Christian Teyssèdre.

Moratoire

La délocalisation des opérations de tri du courrier de la plateforme industrielle d’Onet vers celle de Castelneau d’Estrefonds, a été annoncée en mai 2013. Après un important mouvement de protestation du personnel, direction et syndicats ne parvenant pas à un accord satisfaisant les deux parties, un moratoire a été décidé. Le temps pour les organisations syndicales de formuler un contre-projet alternatif. "La direction de La Poste devant prochainement se prononcer sur les propositions syndicales", les élus castonétois et ruthénois ont estimé qu’il était temps de lancer une nouvelle alerte.

"Aberration économique"

Pour Jean-Philippe Keroslian, ce transfert, au seul motif de rentabiliser l’outil industriel de la banlieue toulousaine, est une "aberration économique pour un opérateur national ayant une mission de service public."

Une décision d’autant moins justifiée pour le maire d’Onet, qu’elle ne tient pas compte du "gisement" de traitement de plis de la société éditique de Bozouls Edokial, troisième opérateur national en matière de documents de gestion et de marketing direct. Cette activité génère 26 M€ d’affranchissements annuels pour La Poste, étant également entendu que le groupe Inforsud envisage d’augmenter le volume de plis traités.

Concertation toujours en cours

Les élus attendent désormais le nouveau positionnement de La Poste, avant d’envisager éventuellement d’autres démarches auprès des pouvoirs publics. De son côté, la direction de La Poste précise que la concertation est toujours en cours et que les élus sont régulièrement informés, évoquant un "projet de modernisation sur l’ensemble du département qui ne prévoit aucun licenciement..."

La Poste est depuis 2010 une société anonyme à capitaux publics, dont le capital est partagé entre l’État (73,7%) et la Caisse des dépôts et consignations (26,3%).

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