Ashya King: la justice britannique demande la levée du mandat d'arrêt contre les parents

  • Un fourgon de police transportant les parents d'Ashya King, le 1er septembre 2014 à Madrid
    Un fourgon de police transportant les parents d'Ashya King, le 1er septembre 2014 à Madrid AFP - Javier Soriano
  • Des policiers espagnols devant le fourgon transportant les parents d'Ashya King, l'enfant britannique atteint d'une tumeur au cerveau, entendus par la justice, le 1er septembre 2014 à Madrid
    Des policiers espagnols devant le fourgon transportant les parents d'Ashya King, l'enfant britannique atteint d'une tumeur au cerveau, entendus par la justice, le 1er septembre 2014 à Madrid AFP - Javier Soriano
Publié le
Centre Presse Aveyron

La justice britannique a ordonné mardi la levée du mandat d'arrêt contre un couple britannique détenu en Espagne, laissant présager la conclusion rapide d'une affaire ubuesque: le pseudo-enlèvement par ses parents du petit Ashya King dans un hôpital anglais.

La décision judiciaire a aussitôt reçu l'approbation du Premier ministre britannique David Cameron qui a jugé "important que ce petit garçon reçoive des soins et l'amour de sa famille", sur son compte Twitter.

L'enfant de cinq ans atteint d'une tumeur au cerveau est pour le moment hospitalisé à Malaga, dans le sud de l'Espagne, où il a été placé après l'arrestation de ses parents.

Les King ont expliqué l'avoir emmené dans ce pays la semaine dernière dans l'espoir d'y vendre une maison leur appartenant afin de financer un traitement alternatif, non disponible auprès de l'hôpital de Southampton (sud de l'Angleterre) où il était jusque-là soigné.

Mais alertée par l'hôpital, la police du Hampshire avait lancé jeudi une chasse à l'homme à travers l'Europe et émis un mandat d'arrêt, assurant que la vie du petit garçon était en danger.

Opéré récemment, il dépend d'une sonde gastrique pour s'alimenter.

D'abord présenté comme des "kidnappeurs" par la presse britannique, les King, se sont rapidement attirés sa sympathie après avoir donné leur version des faits, tandis que le travail de la police était vivement critiqué, poussant les responsables politiques du pays à réclamer le retour à une juste mesure.

Le ministère public a expliqué dans un communiqué "prendre les mesures nécessaires pour lever le mandat d'arrêt concernant Brett et Naghemeh King", les parents, ajoutant qu'aucune autre action ne serait prise contre eux.

"Nous allons maintenant communiquer cette décision aux autorités espagnoles afin qu'ils retrouvent leur fils le plus vite possible", a-t-il ajouté.

- 'Situation injuste'

Dans le même temps, une source judiciaire en Espagne a déclaré à l'AFP que le parquet avait l'intention de demander la remise en liberté de Brett King, 51 ans, et son épouse, âgée de 45 ans, mercredi, date à laquelle le couple doit comparaître pour la deuxième fois devant un juge espagnol.

Lundi, les parents avaient refusé leur extradition et le juge Ismael Moreno avait décidé leur maintien en détention pour un maximum de 72 heures supplémentaires, avant de décider de les remettre ou non en liberté. Il avait par ailleurs demandé un rapport médical urgent à l'hôpital de Malaga.

"Les rapports médicaux de l'hôpital de Malaga et tous les documents sont arrivés" dans le bureau du juge, a précisé mardi la source judiciaire.

De son côté, le chef de la police du Hampshire, accusée de zèle dans cette affaire pour avoir traité comme un acte criminel la tentative désespérée des parents de sauver leur enfant, a fait amende honorable.

"La situation aujourd'hui est injuste. Quel que soit ce qui s’est passé, nous pensons qu'Ashya a besoin à la fois d'un traitement médical et d'avoir ses parents à ses côtés", a-t-il ajouté.

Peu après l'arrestation du couple, leur fils Naveed mettait en ligne deux vidéos pour expliquer que ses parents avaient cherché à l'étranger un traitement de radiothérapie utilisant des protons et décrit l'équipement que la famille avait acheté pour assurer à Ashya le même traitement qu'à l'hôpital, y compris une nouvelle chaise roulante.

"A aucun moment la vie de l'enfant n'a été en danger. Le père sait parfaitement contrôler la machine qui l'alimente", avait pour sa part affirmé leur avocat.

Source : AFP

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?