Affaire Wilson : l’avocat de Cayrou dénonce un acharnement

  • Me Jacques Levy avec Jean-Louis Cayrou.
    Me Jacques Levy avec Jean-Louis Cayrou. Archives CP
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Philippe Routhe

Depuis l’annonce, mardi soir, de la décision de la cour d’appel de Montpellier de maintenir Jean-Louis Cayrou en prison, un sentiment d’injustice anime l’avocat toulousain du jardinier de Vabre-Tizac, Me Jacques Levy.

Depuis mardi soir, et l’annonce de la décision de la cour d’appel de Montpellier de maintenir Jean-Louis Cayrou en prison, c’est un sentiment d’injustice qui anime l’avocat toulousain du jardinier de Vabre-Tizac, Me Jacques Levy. "C’est intolérable", peste-t-il.

Pour l’avocat toulousain, le fait que son client soit le seul suspect dans ce dossier rejette toute possibilité de remise en liberté. "Je crois qu’il ne reste désormais plus que les assises pour faire entendre notre version des faits", soupire Me Levy. "Ils n’ont qu’un suspect, ils ne veulent pas le lâcher." Le procès, selon toute vraisemblance, se tiendra en 2015. Et promet quelques passes d’armes.

Selon le vice-procureur de Montpellier, Patrick Desjardins, "un très grand nombre d’éléments laissent entendre que Patricia Wilson est décédée et le mettent en cause". Or, pour Jacques Lévy, "il n’y a rien de solide dans ce dossier." 

Les traces de sang retrouvées dans la voiture de Cayrou ? "Il l’a expliqué. Il est entré dans la maison avec une frontale et s’est rendu compte qu’il baignait dans le sang. Alors oui, bien sûr, il y a des traces de sang. Il a jeté la frontale. Mais est-ce que cela suffit ?" 

"Aveux extorqués dans la violence"

Et d’évoquer pêle-mêle les failles du dossier à ses yeux. Notamment "des aveux extorqués dans la violence", ainsi que "l’absence d’enquête ou de recherches autour du C15 blanc aperçu dans les alentours de la maison." L’avocat toulousain va plaider pour un nouveau chef d’inculpation. "Mon client est aujourd’hui poursuivi pour assassinat, et je ne vois pas en quoi la préméditation apparaît dans ce dossier."

En décembre 2010, avec son confrère Éric Dupond-Moretti, Jacques Lévy était parvenu à obtenir l’acquittement de son client dans une affaire très médiatique. Celle, à Toulouse, du professeur de droit Jacques Viguier, alors accusé du meurtre de sa femme. Cette affaire a un point commun avec celle de la disparition de Patricia Wilson. Dans les deux cas, le corps n’a jamais été retrouvé. 

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