Teyssèdre : «Je n’aime pas la dette»

  • Christian Teyssèdre, qui ne manque pas d’insister sur «la saine gestion des finances publiques».
    Christian Teyssèdre, qui ne manque pas d’insister sur «la saine gestion des finances publiques». José A. Torres
Publié le , mis à jour
Centre Presse Aveyron

Conseil municipal. La Ville a adopté, lundi soir, le remboursement anticipé d’une partie de sa dette. L'opposition municipale s'inquiète et dénonce un "affichage médiatique". 

Comme il fallait s’y attendre, la volonté affichée du maire, la semaine dernière, de proposer au vote des élus municipaux le remboursement anticipé de la dette, à hauteur de 5 336 500€, au travers de cinq délibérations, a suscité de vives réactions de l’opposition lors du conseil municipal d’hier.

Affichage

Bruno Berardi, qui voit là "un affichage médiatique", estime que "ce n’est pas une bonne nouvelle pour les Ruthénois". Car cette décision "ne se justifie pas" et ne leur donnera  "pas davantage de pouvoir d’achat, pas de meilleurs services, et pas d’amélioration de qualité de vie". Lui qui estime qu'il y a "différentes façons d’utiliser cet argent dont nous disposons, au bénéfice des Ruthénois et de l’économie locale".

"Double peine" pour les Ruthénois

S’appuyant sur un argumentaire qu’il a "tendance à partager", Yves Censi, pour sa part, pointant du doigt la "double peine" incarnée par "des promesses électorales qui ne seront pas tenues" et "un renoncement à faire des investissements", prédit "qu’aucun projet ne sera réalisé" dans les années à venir.

Au sein d’une opposition bien décidée à voter contre cette mesure, seule Régine Taussat se montre modérée: pensant que, "c’est une bonne chose", elle s’interroge "sur le but politique" et décide finalement de s’abstenir.

"Investir demain"

"La gestion de nos finances publiques consiste à imaginer ce que sera Rodez demain", rétorque en premier Arnaud Combet, l’adjoint en charge des Finances, pour qui "baisser la dette aujourd’hui, c’est investir demain". Cette décision accentuera "la possibilité d’agir et d’accroître nos marges de manœuvre", dit-il. Une position évidemment reprise par le premier magistrat, Christian Teyssèdre, qui ne manque pas d’insister sur "la saine gestion des finances publiques" à Rodez.

Dette aujourd'hui, impôts demain

"Moi, je n’aime pas la dette. La dette d’aujourd’hui, ce sont les impôts de demain", lâche-t-il, rappelant que la position prise par la majorité, lundi soir, devrait permettre d’économiser 2,56 M€ d’annuités sur le mandat, et plus de 450 000 d’intérêt de la dette.

En réponse aux inquiétudes de l’opposition, le maire assure que "nous continuerons notre investissement jusqu’au 31 décembre" et, qu’"en aucun cas, il n’y a de double peine". "Nous mènerons la réalisation de notre programme. Au prochain budget, nous investirons 10 M€" déclare-t-il. "En fin de mandat, le niveau d’investissement sera haut", avec "une dette la plus basse du sud de la France".

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