Une cinquantaine de personnalités signataires d'une déclaration pour la VIe République

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Centre Presse Aveyron

Une cinquantaine de personnalités, cinéastes, écrivains, économistes, ont signé une déclaration appelant à mettre en place un "comité d'initiative" en vue de créer un "mouvement national pour la VIe République", a annoncé jeudi l'entourage de Jean-Luc Mélenchon.

Ce "comité d'initiative" devra être "aussi large que possible, rassemblant aussi bien des personnalités du monde intellectuel ou culturel que des militants politiques, syndicaux ou associatifs", souligne un document. "Ce comité, ajoute-t-il, lancerait un appel à constituer un mouvement national pour la VIe République. Il déciderait collectivement de la façon de l'animer et de l'ouvrir à toutes celles et ceux qui voudraient y participer". "Nous ne l'imaginons pas comme un cartel d'organisations mais comme un mouvement où chaque personne compte pour elle-même. Ce projet doit donc être entièrement impulsé et animé par l'ensemble de ceux qui se seront rassemblés pour le faire", poursuit la déclaration

Parmi les signataires de cette "Déclaration pour la VIe République", où se trouvent des personnalités au degré de notoriété variable, figurent les économistes Liem Hoang Ngoc (de l'aile gauche du PS) et Jacques Généreux, les écrivains Annie Ernaux et Laurent Binet, les cinéastes Gérard Mordillat et Robert Guédiguian, le journaliste Daniel Mermet, Bernard Cassen, président d'honneur d'Attac, les humoristes Gérald Dahan ou Didier Porte ou encore les chanteurs Magyd Cherfi et Ridan. Jean-Luc Mélenchon s'est mis en retrait cet été de la direction du Parti de Gauche, dont il était le co-président, souhaitant davantage se concentrer sur le mouvement en faveur de la VIe République.

Dans une tribune publiée ce mois-ci dans le Monde, il avait plaidé pour la mise en place d'un "référendum révocatoire", afin de "garantir le droit du peuple à exercer sa souveraineté" dans le cadre de cette VIe République. Dans un entretien au magazine Politis, Jean-Luc Mélenchon s'explique. "La VIe République n'est pas un arrangement institutionnel ni une simple aération modernisante des relations sociales dominantes d'une époque, mais l'outil pour les transformer profondément." "On ne vendra pas de cartes, il n'y aura pas de comité central ni de bureau politique", ajoute Jean-Luc Mélenchon. "Nous préparons en même temps le rendez-vous de 2017, dit-il encore. A cette échéance, il ne faut pas que nous fassions une campagne +people+ ni partidaire, mais une campagne avec un contenu: la révolution citoyenne, la convocation d'une assemblée constituante. C'est une stratégie globale."