Rodez: un marché pour convaincre les sceptiques du bio

  • Hier matin au marché de Rodez.
    Hier matin au marché de Rodez. Salima Ouirni
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Centre Presse Aveyron

Agriculture.L’Association pour la promotion de l’agriculture biologique de l’Aveyron (Apaba) organisait samedi une opération d’information. L’occasion pour les producteurs en bio de faire tomber quelques préjugés.

Quoi de plus naturel pour des produits biologiques que de se faire une place au marché? Hier samedi, carrefour Saint-Etienne à Rodez, l’association pour la promotion de l’agriculture biologique en Aveyron (Apaba) trônait au milieu du marché hebdomadaire, pour une opération séduction. "Nous sommes là pour écouter les remarques des biosceptiques et pour leur apporter des informations afin de les convaincre de manger bio", explique José Vasquez, adhérent à l’Apaba en tant que consommateur.
Faisant goûter des fromages, du pain, des légumes, consommateurs et producteurs n’ont eu de cesse de démonter les préjugés et d’apporter des arguments aux curieux. "Manger bio est trop cher. Le bio n’est pas tout à fait bio. Les certifications ne sont pas fiables, tout ne serait pas transparent...", pouvait-on entendre chez les consommateurs devant les étals.

Faire échec aux préjugés

Pour les adhérents de l’Apaba, la réalité est autre. "Oui, le bio est un peu plus cher, mais est-ce vraiment les mêmes produits? C’est cette question que l’on doit se poser. En achetant loin et des produits bas de gamme, on fabrique du chômage dans nos villages", rétorque José Vasquez aux biosceptiques.
Pour mieux les convaincre, le militant n’hésite pas à faire appel aux chiffres. "Un poulet standard est élevé en batterie pendant 40 à 50 jours tandis qu’un poulet bio et élevé en plein air demande jusqu’à 120 jours pour arriver à maturité", argue encore ce consommateur averti. Et d’ajouter qu’en France l’agriculture conventionnelle utilise 60000 tonnes de pesticides tandis que les agriculteurs bio se refusent à le faire, conformément à leur cahier des charges. Il faut également savoir qu’un agriculteur en bio paye lui-même sa certification (environ 600), soit autant de contraintes qui plaident en faveur du mérite qu’ils ont à résister, dans un monde où la course aux prix bas fait rage. Ils ne sont d’ailleurs que 10% au niveau national à porter cette production alternative. "Nous pourrions être encore plus nombreux si les consommateurs nous suivaient. Le consommateur a le pouvoir de changer l’économie locale", affirme José Vasquez.
Les personnes souhaitant adhérer à l’Apaba (5 et plus) peuvent téléphoner au 0565681152 ou par mail: contact@aveyron-bio.fr
 

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