Rugby: Qu'importe le flacon, Decazeville a eu l'ivresse !

Et le prix du meilleur scénario revient à... Duffard, Albert, Aguemoune et tous les joueurs du Sporting! Car ces derniers ont réussi à transformer une balade de santé en une sacrée partie à suspense avec, s’il vous plaît, un "happy end" de circonstance. De quoi ravir tous les spectateurs de Camille-Guibert qui se voyaient bien suivre les 50 dernières minutes du match à la buvette... Finalement, ils sont restés bien assis en tribunes avec le palpitant à vif. Car si leurs protégés avaient tué tout suspense et détenaient déjà le bonus offensif au bout de30 minutes, ils ont ensuite joué à se faire peur.

Sarlat pour conserver son bonus

Non pas pour le gain du succès tant Sarlat, sans lui faire injure, portait si bien son costume de lanterne rouge, mais bel et bien pour conserver son bonus, un point qui vaut cher.
Il y a tout d’abord eu les dix dernières minutes de la première période. Les visiteurs n’avaient pas encore vu le jour. Leur entraîneur, dépité, se faisait entendre et tentait comme devant des cadets d’expliquer la défense aux siens pris de vitesse devant le jeu en mouvement des Decazevillois... Mais voilà, ces derniers s’endormaient et Sarlat venait dans leur camp. Après plus de dix minutes de pilonnage, mêlées, touches et autres, il parvenait enfin à inscrire un essai dans les arrêts de jeu (40e+2), annihilant alors le bonus offensif de son adversaire.

Clément Foulquier signe le "happy end"

Puis, au retour des vestiaires, comme si à 15 contre 15, cela s’annonçait trop facile, Marvin Loumingou y allait d’un petit placage cathédrale comme dans la cour de récréation. L’arbitre voyait rouge. Cette fois, cela devenait on ne peut plus compliqué pour Decazeville. Florian Legrand redonnait bien le bonus offensif aux siens en inscrivant un bel essai mais Sarlat, malgré son indiscipline, ne lâchait pas. Et parvenait sur une action des plus confuses à inscrire un essai (72e). Le Sporting n’allait donc pas empocher ces fameux cinq points!
Tout cela était sans compter sur le héros du "happy end", Clément Foulquier. Entré en cours de jeu, le 3e ligne se fendait d’une percée tonitruante et concluait "son" action (75e). Cette fois-ci, les cinq points n’échapperaient plus à Decazeville. Et il ne les a volés à personne! Au final, tout le monde en a eu pour son argent comme on dit...