Outrenoir(s) : « C’est comme si l’on rendait notre bébé »

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    Dernier jour ce dimanche ! José A. Torres / Centre Presse Aveyron
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Charles Leduc

Musée Soulages. Dimanche soir, la première exposition du nouvel établissement culturel de la ville tire sa révérence. Le conservateur, à l’image du personnel du musée et de l’artiste, se dit « triste ».

Le baisser de rideau approche! Dans trois jours, « Outrenoir(s) en Europe », la première exposition temporaire du musée Soulages -exposition inaugurale, qui plus est- fermera définitivement ses portes au public. Après plus de quatre mois et demi de présence à Rodez, et après avoir été vues par plus de 165 000visiteurs, les 24œuvres présentées, réalisées par Pierre Soulages entre 1979 et 2011, reprendront le chemin des musées et fondations européens à qui elles appartiennent.

4 000 visiteurs par week-end depuis six mois

Il est donc presque inutile de préciser que ceux qui n’ont pu en profiter doivent se dépêcher de se rendre dans le nouvel établissement culturel construit dans le jardin public du foirail. D’ailleurs, le conservateur Benoît Decron, qui souligne que son musée accueille, "chaque week-end, depuis l’ouverture, près de 4 000 personnes", s’attend, "évidemment", à voir la foule affluer samedi et dimanche. Et de rappeler qu’une visite guidée de l’expo temporaire aura lieu samedi, à 11 heures (il est inutile de réserver ; seront admises les 50 premières personnes à se présenter).

Benoît Decron confie que "tout le personnel du musée est triste" : "C’est comme si l’on rendait notre bébé. C’est normal. Le côté affectif prend le dessus. Mais cette exposition n’est pas à nous." À titre personnel, le conservateur ne cache pas, lui non plus, sa tristesse. "Et Pierre Soulages (qui était ces jours-ci à Rodez, à titre purement privé) est triste lui aussi."

"Ca donne le bourdon"

"Ça donne le bourdon. C’est la vie !", lâche le patron du musée qui se souvient d’emblée des "mots sympathiques qu’a eus (l’artiste) à l’égard des personnes qui y travaillent, et qui font plaisir". Cependant, ces dernières, comme les visiteurs, ont de nombreuses raisons de retrouver le sourire. Comme le déclare Benoît Decron, l’exposition permanente, fruit des deux donations de Pierre et Colette Soulages, reste sur le piton. "Et il y aura une nouvelle exposition temporaire !"

Intitulée « De Picasso à Jasper Johns, l’atelier d’Aldo Crommelynck », celle-ci sera visible du 14 novembre au 8 mars 2015. Un nouveau rendez-vous qui aura la lourde charge de pérenniser le succès que rencontre le musée depuis son ouverture. En tout cas, le conservateur et le personnel feront visiblement tout pour y parvenir : "On la prépare ! On est déjà concentré sur cette prochaine exposition."

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