En annulant la marque déposée par Gilbert Szajner, une personne étrangère au village du Nord-Aveyron, la justice européenne a bien évidemment fait le bonheur des couteliers de Laguiole qui n'en espéraient pas tant. Pour Thierry Moysset, directeur de La Forge de Laguiole, la décision de la Cour de justice européenne est "une sacrée bonne nouvelle".
Quel sentiment vous anime à la lecture de ce rendu ?
C’est une joie immense. On est ravis, joyeux... C’est six ans de boulot récompensés par un super résultat. Cela va même au-delà de ce que nous espérions puisque cela inclut tous les objets tranchants entraînés manuellement. C’est une sacrée bonne nouvelle. La Forge de Laguiole a aujourd’hui l’antériorité du nom.
Une décision qui vaut sur l’ensemble de l’Europe.
Tout à fait. M. Szajner fait de la contrefaçon s’il vend des objets tranchants Laguiole n’importe où en Europe. Je tiens à ce sujet à saluer notre avocate qui a défendu notre dossier à la commission européenne. C’est six ans de combat qui aboutissent aussi à une très bonne nouvelle pour le village et tout le département de l’Aveyron. Le village a retrouvé son identité.
Vous vous attendiez à cette décision ?
L’affaire étant jugée en appel, après une victoire en première instance, on espérait une bonne nouvelle. Mais je ne pensais pas que l’on nous accorderait autant. Une bonne justice a été rendue. Et je le redis, c’est une sacrée bonne nouvelle pour le département.
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