Un musée retrace l’œuvre des ardoisiers à Anglars du Cayrol

  • Suite à la fermeture de la dernière carrière d’ardoises en 2006, Jean Boyer et Jean-Pierre Moisset aimeraient relancer l’activité. Pour l’heure, un musée a été créé.
    Suite à la fermeture de la dernière carrière d’ardoises en 2006, Jean Boyer et Jean-Pierre Moisset aimeraient relancer l’activité. Pour l’heure, un musée a été créé. OC
  • Suite à la fermeture de la dernière carrière d’ardoises en 2006, Jean Boyer et Jean-Pierre Moisset aimeraient relancer l’activité. Pour l’heure, un musée a été créé.
    Suite à la fermeture de la dernière carrière d’ardoises en 2006, Jean Boyer et Jean-Pierre Moisset aimeraient relancer l’activité. Pour l’heure, un musée a été créé. OC
Publié le
Olivier Courtil

Patrimoine. Stoppée en 2006, l’activité des ardoisiers a marqué les communes du Cayrol, Coubisou et Montpeyroux. Une association a vu le jour pour leur rendre hommage.

"Le ciel est par-dessus le toit, si bleu si calme", a écrit Paul Verlaine. Il le fut pendant des lustres pour les communes de Montpeyroux, Coubisou et du Cayrol grâce au massif de schiste où quatre versants furent exploités.

"Jusqu’à 160 personnes y ont travaillé l’ardoise entre les deux guerres", révèle Jean-Pierre Moisset, président de l’association «Histoire et patrimoine d’Anglars du Cayrol» créée en 2010 pour faire revivre à la fois l’activité des ardoisiers et l’église avec son école qui abrite depuis un musée pour retracer ce pan historique.

Les bénévoles de l’association, aidés de scouts, ont démarré les travaux en juillet 2011, "mais tout le village s’est impliqué", précise Jean-Pierre Moisset, expliquant ainsi la rapidité du travail effectué.

Une maquette, un sentier

Aujourd’hui, la classe de l’école est à l’image du début du siècle dernier et des souvenirs qu’en ont les anciens. En grattant les murs, un oiseau du paradis datant du XVIIe siècle a été découvert sous le crépi ainsi qu’une fresque où est inscrit «Silence Dieu nous voit». Ironie de la (petite) histoire, l’école publique a pris le relais de l’école privée en 1905 (loi appliquant la séparation de l’Église et de l’État) alors située juste au-dessus de l’église du Cayrol pendant un an et demi. Au cours de l’année 1906, l’école publique a déménagé pour un lieu moins catholique jusqu’à sa fermeture en 1987.

Vieux registres et photos d’époque agrémentent le musée qui propose en particulier deux films sous la forme de diaporama - l’un racontant l’histoire de l’église, l’autre l’activité des ardoisiers. Dans une autre salle, une maquette au dixième permet de s’en rendre compte, agrémentée d’outils d’époque et photos. Une activité débutée dès le XVe siècle (1462 exactement) qui a alimenté les toitures de la région jusqu’aux départements limitrophes que sont le Cantal et la Lozère. Avec 1200 visiteurs pour son année d’ouverture et d’inauguration, le musée d’Anglars est déjà une réussite. L’association se réunit en assemblée générale courant novembre pour fixer jours et horaires d’ouverture du musée. Un sentier a été mis sur pied, encore en cours d’aménagement, pour relier le musée au lieu d’extraction des ardoisiers. Avec le secret d’espoir, de relancer l’activité des ardoisiers stoppée en 2006.

Suite à la fermeture de la dernière carrière d’ardoises en 2006, Jean Boyer et Jean-Pierre Moisset aimeraient relancer l’activité. Pour l’heure, un musée a été créé.
Suite à la fermeture de la dernière carrière d’ardoises en 2006, Jean Boyer et Jean-Pierre Moisset aimeraient relancer l’activité. Pour l’heure, un musée a été créé. OC

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