Budget: la France répondra à Bruxelles, "espère ne pas recevoir" de nouvelle lettre

  • Le président de la République française François Hollande lors d'une conférence de presse durant le sommet de l'UE à Bruxelles le 24 octobre 2014
    Le président de la République française François Hollande lors d'une conférence de presse durant le sommet de l'UE à Bruxelles le 24 octobre 2014 AFP - Alain Jocard
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Centre Presse Aveyron

Le président François Hollande a indiqué vendredi que la France allait répondre au courrier de la Commission européenne sur son projet de budget 2015, et espéré que le pays, ayant fait "ce qu'il avait à faire", ne recevrait pas de nouvelles lettre de Bruxelles.

"Le dialogue se poursuit et la France aura à donner sa réponse à la fin de cette semaine. Ce que nous espérons, c'est ne pas recevoir de lettre après", a dit M. Hollande lors d'une conférence de presse à la fin du sommet européen de Bruxelles. La France a fait "ce qu'elle avait à faire", a-t-il ajouté, en référence notamment aux 21 milliards d'euros d'économies prévus par le projet de budget 2015 français.

"Nous espérons que les informations, les explications et les détails que nous fournirons permettront de faire comprendre à la Commission que nous respectons les traités avec le maximum de flexibilité en préservant la croissance et l'emploi", a poursuivi le président français.

Dans cette lettre, publiée par Mediapart, l'exécutif bruxellois réclame fermement des explications sur "les raisons qui ont conduit la France à dévier des objectifs budgétaires fixés par le Conseil, en ce qui concerne à la fois le déficit public et l'ajustement de l'équilibre budgétaire structurel en 2015".

"Je voudrais également savoir comment la France prévoit de se conformer à ses obligations de politique budgétaire en 2015, conformément au pacte de stabilité et de croissance", écrit également le commissaire européen aux Affaires économiques et budgétaires Jyrki Katainen dans ce courrier adressé en début de semaine à Paris, selon Mediapart.

M. Hollande avait minimisé plus tôt vendredi l'importance de cette lettre, qu'il avait qualifiée de "très banale", conforme "à la procédure" et "qui n'a pas de grande signification au-delà de demander un certain nombre d'informations et de précisions".

Le projet de budget en cours de discussion à l'Assemblée nationale française prévoit un déficit à 4,3% du PIB en 2015, alors que Paris s'était engagé à la ramener à 3% cette année-là, repoussant l'objectif à 2017.

"Selon les éléments fournis par la France, le projet de budget ne prévoit pas de ramener le déficit public sous la barre des 3 % du PIB d'ici à 2015, la valeur de référence du traité", constate Jyrki Katainen.

2015 est "la date butoir fixée par le Conseil dans ses recommandations du 21 juin 2013 avec l'objectif de mettre fin à la procédure de déficit public excessif pour la France", rappelle-t-il.

La Commission européenne a adressé un courrier à cinq pays -- Italie, France, Autriche, Slovénie et Malte-- pour leur demander des explications sur leur projet de budget 2015.

L'Italie avait rendu cette lettre publique jeudi, suscitant la colère du président sortant de la Commission, José Manuel Barroso.

Le président du Conseil européen Herman Van Rompuy a pour sa part estimé que les efforts demandés par la Commission sur les budgets nationaux n'étaient "vraiment pas très significatifs". "Il s'agit d'un effort supplémentaire, on ne parle pas d'une austérité gigantesque", a-t-il assuré.

Source : AFP

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