Mondial: la Fifa soutient la Russie malgré les menaces de boycott

  • Le président de la FIFA Sepp Blatter lors d'une conférence de presse à Zurich, le 26 septembre 2014
    Le président de la FIFA Sepp Blatter lors d'une conférence de presse à Zurich, le 26 septembre 2014 AFP/Archives - Sébastien Bozon
  • Le chef du comité d'inspection de la Fifa, Christian Unger (à droite) visite le Zenit Arena de Saint Petersbourg, le 16 octobre 2014lors d'une tournée d'inspection
    Le chef du comité d'inspection de la Fifa, Christian Unger (à droite) visite le Zenit Arena de Saint Petersbourg, le 16 octobre 2014lors d'une tournée d'inspection AFP/Archives - Olga Maltseva
  • Les couleurs du drapeau national russe projeté sur un écran géant du stade de football Kazan Arena, qui accueillera des matches de la Coupe du Monde 2018, le 17 octobre 2014 lors d'une tournée d'inspection de la Fifa
    Les couleurs du drapeau national russe projeté sur un écran géant du stade de football Kazan Arena, qui accueillera des matches de la Coupe du Monde 2018, le 17 octobre 2014 lors d'une tournée d'inspection de la Fifa AFP/Archives - Roman Kruchinin
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Centre Presse Aveyron

La Fifa a apporté mardi son soutien "inconditionnel" à la Russie pour l'organisation de la Coupe du Monde 2018 de football sur fond de menace de boycott de la compétition en raison du conflit en Ukraine.

"Nous faisons confiance au pays, nous faisons confiance à ses autorités", a lancé le président de la Fédération internationale de football, Sepp Blatter, alors qu'il assistait à une cérémonie à Moscou qui dévoilait le logo officiel du Mondial-2018.

La Russie fait pourtant depuis plusieurs mois face à des menaces de boycott de sa grand-messe footballistique en raison du conflit en Ukraine, où elle est accusée par le Occidentaux de soutenir les combattants séparatistes et d'avoir envoyé des troupes, ce que Moscou dément catégoriquement.

Un boycott européen de la Coupe du monde et d'autres événements sportifs prévus en Russie a même été évoqué début septembre dans un document de travail de l'Union européenne, après des appels en ce sens lancés cet été par plusieurs hommes politiques allemands.

Des sénateurs américains, dont l'ancien candidat à la présidentielle John McCain, avaient également demandé en mars dans un courrier à Sepp Blatter de retirer l'organisation de la Coupe de monde 2018 à la Russie.

En réponse à ces appels, M. Blatter a estimé mardi que les boycotts d'événements sportifs n'avaient "jamais rien apporté de positif" et que le football allait contribuer à "unifier la Russie".

"Lorsque nous recevons des lettres d'Amérique du Nord (demandant de retirer le Mondial à la Russie, ndlr), nous leur répondons qu'il s'agit de football", s'est-il félicité.

- Un projet à 12,6 milliards d'euros -

Encouragée par le succès de l'organisation des jeux Olympiques d'hiver à Sotchi début 2014, la Russie s'est attelée à la préparation du Mondial-2018, son projet le plus ambitieux depuis la fin de l'Union soviétique.

L'organisation de cette compétition représente en effet pour Moscou un défi encore plus important que les Jeux de Sotchi. Le pays devra ainsi procéder à des investissements colossaux pour renouveler entièrement les infrastructures sportives, touristiques et de transport dans des régions qui en sont peu dotées aux quatre coins du vaste territoire russe.

Le ministre russe des Sports Vitali Moutko avait ainsi estimé en juillet le coût total du futur Mondial à 12,6 milliards d'euros.

Le président de la Fifa, qui avait déjà à plusieurs reprises vanté la "motivation" des Russes, a affiché mardi sa satisfaction face aux progrès réalisés pour la Coupe du monde, qui doit se tenir dans onze villes de Russie.

"Je peux dire qu'en comparaison avec le Brésil (qui a organisé le Mondial cette année, ndlr), la Russie est très en avance sur le programme", a-t-il estimé.

Les inspecteurs de la Fifa s'étaient également dits satisfaits "pour le moment" à l'issue de leur première tournée en Russie sur les sites qui doivent accueillir les matches.

Le président Vladimir Poutine avait expliqué en juillet que la Russie entendait s'inspirer de l'expérience brésilienne, célébrée pour son organisation malgré des retards dans le calendrier de livraison des stades et des avertissements alarmants de la presse.

- Le précédent de Sotchi -

Moscou avait déjà dû faire face à une vague de critiques et d'appels au boycott avant ses Jeux de Sotchi, finalement qualifiés de "meilleurs de tous les temps" par le coordinateur du Comité international olympique, le Français Jean-Claude Killy.

"Souvenez-vous, nous étions face à la même situation avant Sotchi. Mais ni pendant les Jeux, ni après, nous n'avons plus entendu aucune critique de cet événement", a abondé M. Blatter.

Les autorités russes doivent encore présenter dans la soirée le logo officiel du Mondial-2018, qui a déjà reçu l'approbation de M. Blatter, pour qui il représente "le coeur et l'âme de la Russie, un reflet de la grande culture de ce pays".

Le président Poutine rencontrera pour sa part la délégation de la Fifa avant de rejoindre le célèbre stade moscovite de Loujniki, actuellement en rénovation complète pour le transformer en stade dernier cri de 81.000 places, qui accueillera le match d'ouverture et la finale de la Coupe du monde 2018.

Source : AFP

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