Sivens: le président du conseil général "envisage de suspendre les travaux"

  • Des manifestants contre le barrage de Sivens à Albi, le 27 octobre 2014
    Des manifestants contre le barrage de Sivens à Albi, le 27 octobre 2014 AFP/Archives
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Centre Presse Aveyron

Le président du Conseil général du Tarn, Thierry Carcenac (PS), "envisage de suspendre les travaux" sur le site du barrage contesté de Sivens "mais en aucun cas +sine die+", a-t-il dit mercredi dans une interview publiée par La Dépêche du Midi, trois jours après le décès de Rémi Fraisse.

"J'ai eu une conversation hier (mardi) au Sénat avec M. Placé (sénateur Europe Ecologie-Les Verts) qui me demandait ce que j'allais faire. Dans les circonstances actuelles, après la mort du jeune homme, je lui ai simplement indiqué que j'envisageais de suspendre les travaux mais en aucun cas sine die" (sans qu'une date soit fixée), a dit le sénateur socialiste, au quotidien régional.

"Il faut un temps de décence", a-t-il ajouté, comme il l'avait fait devant la presse lundi. Puis il a expliqué qu'il fallait à présent "remettre les choses à plat", repenser "toute la politique de l'eau sur le bassin Adour Garonne" et que les conseillers généraux allaient débattre vendredi des préconisations publiées lundi par les experts.

Les travaux sur le site était, de fait, suspendus depuis la mort du jeune manifestant Rémi Fraisse, 21 ans, au cours de violents affrontements entre opposants au barrage et forces de l'ordre, dans la nuit de samedi à dimanche. L'enquête privilégie désormais la thèse d'un décès dû à une grenade offensive lancée par les gendarmes après la découverte de traces de TNT sur ses vêtements.

Les deux experts, mandatés par la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal, avaient rendu public lundi un rapport très critique sur le projet de barrage-réservoir qui doit être construit à Lisle-sur-Tarn en travers d'un petit cours d'eau, le Tescou, afin de sécuriser l'irrigation des cultures.

Ils ont jugé jugé le projet surdimensionné, pointé son "coût d'investissement élevé" (8,4 millions d'euros), et regretté que le choix d'un barrage en travers de la vallée ait été privilégié "sans réelle analyse des solutions alternatives possibles". Le rapport a également évoqué "un risque financier important" si le dossier était maintenu en l'état.

Source : AFP

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