Pour s'installer, Yvan Aussel cherche financements... contre pizzas

  • Yvan Aussel doit faire preuve de créativité pour aller au bout de son idée.
    Yvan Aussel doit faire preuve de créativité pour aller au bout de son idée. José A. Torres / CPA
Publié le , mis à jour
S.O.

Initiative. Retoqué par les banques et les organismes de microcrédits, un Castonétois, Yvan Aussel, à l’image de beaucoup d’autres personnes, souhaite monter son entreprise mais il manque de moyens pour la concrétiser.

À 45 ans, Yvan Aussel galère. Cela fait un an qu’il est au RSA. Cet ancien vendeur de photovoltaïque était à son compte quand il a dû déposer le bilan. L’ancien entrepreneur souhaite aujourd’hui devenir pizzaïolo. Mais en se lançant dans l’aventure, il ne pensait pas se confronter à un parcours du combattant à la fois administratif et financier.

300 € contre une pizza par semaine toute l'année

"J’ai tout fait : les banques, les microcrédits, personne ne veut me suivre", assure-t-il. Mis au pied du mur, Yvan Aussel qui dit ne vouloir abandonner son projet sous aucun prétexte, lance aujourd’hui un appel à crédit participatif. "J’ai besoin d’une somme de 14 000 à 15 000 euros. J’invite les personnes à faire des dons de 300 € contre un bon d’achat de pizzas, à raison d’une par semaine, sur toute l’année. À 10€ l’unité, ils sont largement gagnants", explique Yvan Aussel.

Si le financement suit, ce Castonétois a déjà repéré un local, avenue de Toulouse. "Une étude de la mairie a démontré qu’il y avait 7 000 à 8 000 voitures par jour sur cet axe. C’est un emplacement en or car il a un parking, même s’il faut faire des travaux", reconnaît l’entrepreneur qui dénonce "l’inertie des pouvoirs publics" et "la honte que sont les banques trop frileuses". Yvan Aussel illustre la situation de toutes ces personnes qui veulent travailler au lieu de survivre avec des aides. Pour exemple, elles sont plus de 400, chaque année à frapper aux portes de l’Association pour le droit à l’initiative économique de Rodez (Adie) afin de demander un microcrédit. L’entrepreneur castonétois a fait partie de cette cohorte.

Mais paradoxalement, si l’Adie aide les plus précaires, elle ne fait pas du social. Car l’association qui s’autofinance pour un tiers de son budget, prête à des taux qui peuvent sembler prohibitifs (autour de 7%). Mais elle ne prête que sur des critères de viabilité. Elle ne prend quasiment pas de risque, pour ainsi dire, même si le risque zéro n’existe pas. Cela explique aujourd’hui, pourquoi beaucoup de personnes ont recours à la générosité du public via les sites de financement participatif ou les souscriptions.

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