Oui, pourquoi Budapest et pas Rodez ou Villefranche-de- Rouergue, quand on est un groupe à forte implantation aveyronnaise et qu’on cherche un nom de scène ? Certes, en matière d’aligot-saucisse, Rodez ou l’Aveyron semblent mieux dans leur élément qu’en matière de trip-hop, et la Transhumance ne fera jamais concurrence à Massive Attack (quoique, «Trans’Humans»...). Le groupe a donc choisi un nom de capitale plus exotique et mystérieuse, avec sûrement une histoire derrière pour justifier ce choix.
Chant homme femme
Vous n’avez qu’à leur demander. Budapest, c’est d’abord un double chant homme femme qui se répond et/ou se complète. Derrière, il y a un complexe électrique guitare batterie claviers qui envoie ce son trip-hop, à mi-chemin entre pesanteur et légèreté, hypnotique et chatoyant, quasi chamanique depuis que le public l’a découvert, notamment par Massive Attack, l’une des influences revendiquées du groupe... avec Bowie, Radiohead, Björk, Keith Jarret et d’autres.Quintet du 3e millénaire, Budapest a donc grandi entre Rodez et Toulouse vers le début des années 10, où peu à peu l’alchimie du groupe s’est faite.
Atmosphères exoplanétaires
Avec d’abord un premier EP au sortir d’une répèt' qui leur permettra d’aller courir les scènes, puis avec des contacts avec des associations, tourneurs et autres pros de la musique qui vont prendre nos Budapesteurs sous leurs ailes. La musique de Budapest respire l’électrique. Des claviers fournisseurs d’atmosphères exoplanétaires, une batterie martelant les rythmiques cosmiques des pulsars, quasars et trous noirs, et une guitare qui se lâche souvent en puissantes explosions.
Pile savante, bourrée d’émotion
Au chant donc Gaëlle, alias Minali Bella, une évadée des steppes de la Nuit des temps, et monsieur Bouton, l’air d’un éternel repenti de la jazz-connection. Et des morceaux au trip-hop rayonnant où viennent se frotter des effluves tribales, pop, ou rock ou world. Et des morceaux aux titres et aux inspirations catégoriques: «Invincible», «Connecté», «Vivant», avec quelques nuances, «Rouge», «Distance», «Aveugle»... Avec des âmes vagabonds tombant sur le bord du chemin. Du jus. Budapest n’en manque pas. D’où le nom de l’album, le premier. Une pile savante, bourrée d’émotion, d’intensité, et de douceur.
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