A Rodez, un projet d’antenne-relais suscite l’inquiétude

L’inquiétude est de mise chez les parents d’élèves, les enseignants et le personnel de l’école Jeanne-d’Arc, rue Séguret-Saincric. La cause: l’installation d’une antenne-relais sur le toit d’un immeuble de la rue Raynal. "C’est à peine à 50 mètres de l’école à vol d’oiseau", s’indigne une maman. "Franchement, ils (les opérateurs téléphoniques) pourraient essayer de ne pas installer leurs antennes à proximité des écoles. C’est juste une question de bon sens", estime-t-elle encore. 

"Plus compliqué que cela…"

Ce projet d’installation porté par l’opérateur Bouygues Télécom ne date pas d’hier. Cela fait en effet plus d’un an qu’il est dans les tuyaux et inquiète également de nombreux résidents du quartier et des maisons de retraites alentours. "Il y a déjà une antenne-relais un peu plus loin, à une centaine de mètres d’ici", indique Hervé Vacaresse, le directeur de l’établissement en désignant du doigt le mât qui dépasse des immeubles. "Et pour ce qui est du projet porté par Bouygues, tout le monde dans le quartier pensait qu’il avait été retoqué par le tribunal, poursuit le directeur. Mais c’est visiblement plus compliqué que cela..."

Bouygues fait appel

 "Le tribunal nous a, en effet, donné raison",explique la municipalité ruthénoise qui avance depuis le début aux côtés des opposants à ce projet. "Mais, comme on pouvait s’y attendre, l’opérateur a fait appel de la décision et il a obtenu gain de cause, déplore la municipalité. Par conséquent, nos juristes réfléchissent en ce moment même à la suite à donner à cette affaire. Toutes les pistes sont explorées. Il faut trouver des failles et ne pas faire n’importe quoi. Car les opérateurs sont blindés et les avocats qui défendent leurs intérêts sont rompus à ce genre d’exercice. Des opposants, il y en a pratiquement dans toutes les villes. Pourtant, les antennes-relais continuent de fleurir un peu partout". 

Pétition

Pour mettre toutes les chances du côté des opposants, la municipalité via deux de ses adjoints (Sarah Vidal et Arnaud Combet) a organisé récemment une rencontre avec des habitants du quartier. Une nouvelle rencontre est prévue ces jours-ci. Cette fois avec les parents d’élèves et les enseignants. "Nous allons demander à tous les opposants du projet dans le quartier de mener leur action en commun. Une seule pétition avec beaucoup de signatures aura davantage de poids que trois pétitions avec une poignée de signatures", estime la Ville qui entend bien faire capoter le projet d’installation. "Nous sommes tous conscients que ces antennes-relais sont désormais indispensables dans nos paysages, mais pas n’importe où et surtout pas à proximité d’une école."