Tribunal: la course-poursuite se solde par deux ans de prison

  • Le tribunal correctionnel a envoyé le prévenu derrière les bareaux.
    Le tribunal correctionnel a envoyé le prévenu derrière les bareaux. José A. Torres
Publié le
Ph.H.

"J’étais déterminé à ne pas m’arrêter. Je me suis dit: On ne va pas leur rendre la tâche facile. De toute façon, je savais que j’allais partir en prison pour beaucoup de temps". Il ne croyait pas si bien dire... Dans la nuit de lundi à mardi dernier, durant plus de 45 minutes, les policiers de la Bac de Rodez ont tenté d’interpeller le jeune homme qui était présenté jeudi en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel, au palais de justice ruthénois. Celui-ci refuse de se soumettre au contrôle des forces de l’ordre, alors qu’il vient de cumuler plusieurs infractions routières. Ignorant la pluie et le brouillard, le fuyard roule, avec à son bord une jeune femme de 19 ans, jusqu’à 140 km/h pour semer les policiers.

La poursuite les mène jusqu’à Firmi où la police nationale fait barrage. Au moment où le jeune homme percute le véhicule de police, il le dit tout net aux juges: "J’étais prêt à faire usage de mon arme (un pistolet à grenaille modifié) contre la police... Si je n’avais pas eu une passagère...". Dans sa voiture, les policiers découvrent, outre le pistolet à grenaille, une balance, 13 grammes de résine de cannabis et 900 euros en liquide. L’individu conduisait sans permis et sans assurance.

Seize condamnations sont inscrites à son casier judiciaire et il avait déjà refusé, il y a quelques années de cela, de se soumettre à un contrôle de police. Devant la "franchise désarmante" du prévenu qui réclame lui-même d’aller en prison "pour se reconstruire", le substitut du procureur de la République, Antoine Wolff, a exigé au tribunal une "peine longue et de la prison ferme. Il n’y a pas d’autre alternative. Dans ce cas-là, l’emprisonnement long peut être un point d’ancrage". Ce point d’ancrage qui a fait défaut dans la vie du prévenu.

Il a expliqué à la présidente Amandine Abegg avoir "tout lâché", après sa rupture avec son ex-petite amie. Même son avocate, Me Chérifi, a demandé que l’on prenne en compte "l’attitude suicidaire de son client", et de le condamner à la prison ferme. "Je vais m’investir en prison, pour être enfin prêt à vivre à la sortie", a expliqué le prévenu en fin d’audience. Il a été condamné à deux ans de prison ferme.

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