Passée à tabac, elle est abandonnée au bord de la route

  • «Un dossier triste et affligeant» au menu de l'audience correctionnelle de lundi.
    «Un dossier triste et affligeant» au menu de l'audience correctionnelle de lundi. CP
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C.L.

«Un dossier triste et affligeant», voilà comment le vice-procureur Bernard Salvador qualifie l’affaire jugée, lundi, devant le tribunal correctionnel. Le 13 octobre, à La Capelle-Balaguier, lors d’une soirée au domicile du prévenu, une dispute éclate entre sa propriétaire et une jeune de 21 ans qu’il héberge, incarcérée depuis les faits. Ces deux personnes sortent, et la plus jeune passe à tabac celle qui loue le logement: coups de poing, de pied, de genou, etc.

«C’est spectaculaire», lâche le président Jean-Marc Anselmi, au regard d’une photo de la victime, après la bagarre. Apprenant ce qu’il vient d’arriver, le locataire emmène la blessée dans son fourgon, direction l’hôpital, mais l’abandonne au bord de la route pour, explique-t-il, faire demi-tour et récupérer sa voiture, dont les papiers, à la différence de ceux du fourgon, sont en règle. De retour sur les lieux, voyant pompiers et gendarmes, il s’enfuit. «J’ai paniqué; j’ai eu peur que l’on me fasse porter le chapeau», dit-il, avec regrets. La prévenue, en récidive, refuse de s’expliquer; elle lâche seulement que son «geste est regrettable et (qu’elle) regrette»: «Je ne pensais pas être allée aussi loin».

«Acharnement», «dangerosité sociale» et «mauvais choix», Bernard Salvador emploie des termes lourds de sens avant de livrer son réquisitoire. Pour elle: 18 mois de prison, dont six avec sursis et mise à l’épreuve de trois ans, avec obligation de soins, plus un maintien en cellule. Pour lui: de trois à quatre mois avec sursis. Le tribunal a la main plus lourde. Lui est condamné à six mois de prison avec sursis. La jeune femme est maintenue en détention et doit effectuer deux ans d’emprisonnement, dont un avec sursis et mise à l’épreuve; elle devra aussi suivre des soins, travailler et indemniser sa victime. 

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