José Stimbre chante les femmes et révèle la sienne

Et de trois... C’est son bonus offensif à lui ! Après le 25 octobre 2013 (son baptême dans une salle aveyronnaise) et le 28 mars de cette année, José Stimbre montera pour la troisième fois sur une scène du département... Toujours la même d’ailleurs puisqu’il est fidèle à La Guinguette l’Autrec à Rodez. Et c’est programmé samedi à 22h30. 

Rugbyman «aux mollets de poulet» 

Né certes à Valenciennes - «Mais dans le sud de la ville !», s’amuse l’intéressé - , José Stimbre est arrivé à Rodez à l’âge de 10 ans et en est reparti seize années plus tard. Précisément en 1996. Avec ses jambes de feu, il a arpenté le stade Paul-Lignon en long et en large, puis l’antre de Camille- Guibert à Decazeville, surtout sur son aile où ses adversaires ont encore mal à la tête tellement il leur a donné le tournis. Sous les couleurs ruthénoises, le rugbyman longiligne «aux mollets de poulet» a goûté, notamment, au groupe B pendant trois saisons puis à l’Élite 2 (la pro D2 de l’époque) avec le maillot d’Istres. C’était au siècle dernier !

«Révolution perpétuelle»

Entre temps, il avait formé trois groupes ; il n’avait pas 14 ans quand il a créé le premier. Il a même précieusement conservé la K7 enregistrée avec «José notre idole». Passionné de musique, il en a fait son métier quand il a raccroché les crampons. Et, à 44 ans, après quatre albums, c’est toujours le rock qui le fait vibrer. Du rock, en français, avec des morceaux dont il écrit les paroles et compose la musique avec ses ordinateurs. Ce qui a changé, et c’est même carrément une grande nouveauté dans cette «révolution perpétuelle», c’est qu’il partage les feux des projecteurs avec une fille, en l’occurrence sa compagne Gaëlle Chalton. «Les gonzesses sur scène, ce n’est pas ma tasse de thé ! De toute façon, c’était elle ou personne, assure-t-il. En fait, ça me plaît de vivre ça avec elle. Et elle a toute sa place. Ce n’est pas une guirlande sur le sapin !».

Relief

Tout en continuant à gérer la direction artistique et la couverture visuelle de son amoureux, cette ancienne chanteuse lyrique et passionnée de jazz, qui a beaucoup travaillé dans l’art en général (elle a même été costumière pour le cinéma), a ainsi vaincu sa timidité et accepté de sortir de l’ombre. «Elle apporte un éclairage différent, se réjouit José Stimbre. Elle donne du relief au concert. Ma voix est moins présente». Un bel hommage de la part de celui qui accorde pourtant beaucoup de place aux femmes dans l’écriture de ses textes. Après une résidence à Clermont, avant un recueil de poésie, un clip en janvier et un CD au printemps, l’ancien rugbyman au crâne aussi lisse que le ballon ovale, Gaëlle Chalton et le guitariste américain Lone Kent vont présenter samedi leur nouvelle formule. Plus électro-rock.