Rodez : le déménagement de la croix du carmel fait déjà des vagues

  • La croix, souvenir d’une mission, a été érigée en 1877.
    La croix, souvenir d’une mission, a été érigée en 1877. José A. Torres
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Centre Presse Aveyron

Aménagement. Dans le cadre de la construction du futur évêché, la croix érigée en 1877, le long du mur d’enceinte de l’ancien carmel, avenue Victor-Hugo, doit être déplacée. Le lieu d’implantation pressenti fait débat auprès de certains croyants.

Envisagé dans le cadre du projet visant à transformer l’ancien carmel en nouvel évêché, le déménagement de la croix du calvaire qui trône sur l’avenue Victor-Hugo fait débat. «Lorsque le projet a été imaginé on a un peu oublié la croix», concède le délégué épiscopal à l’information. Une croix datant du XIXe siècle qui aura du mal, désormais, à trouver une place dans le futur édifice aux lignes résolument contemporaines.

«C’est pour cela qu’on a pensé à la déplacer à la maison diocésaine de Saint-Pierre, à Bourran, afin de l’installer dans la cour d’honneur, à la place de la statue de la vierge», ajoute l’évêché. «La croix date de 1877, l’ancien petit séminaire de Rodez (le foyer Saint-Pierre) est à peu près de la même époque. On a donc pensé que la croix serait à sa place à Saint-Pierre. Mais, contrairement à ce que l’on a pu entendre récemment, ce n’est pas du tout pour la cacher. D’ailleurs, précise encore l’évêché, rien n’a été décidé officiellement. La réflexion est encore ouverte et il n’est pas exclu que la croix reste finalement dans les parages du futur évêché. La seule chose de sûre, c’est que dans le cadre de cette future transformation, le mur d’enceinte de l’ancien carmel sera démoli. Par conséquent, la croix devra donc obligatoirement être déplacée. Où ? On ne sait pas encore; on réfléchit au lieu le plus opportun.» 

Si le diocèse a pensé au foyer Saint-Pierre pour accueillir la croix, c’est aussi et surtout parce que ce symbole religieux ne peut, en aucun cas, être installée sur le domaine public, c’est la loi. «Le problème s’était déjà posé, en 1877, lors de l’installation de la croix», rappelle le délégué épiscopal. Pour mémoire, à l’époque, le père Marie-Antoine, moine capucin de Toulouse était venu à Rodez pendant quatre semaines (tout le temps du carême 1877), pour prêcher une mission, c’est-à-dire prodiguer des enseignements à la cathédrale ou dans d’autres églises de Rodez. Le 2 avril 1877, le lendemain de Pâques, la croix offerte par le père Marie-Antoine a été érigée après une messe solennelle en la cathédrale.

Ce jour-là, un long cortège composé du clergé, de l’armée et de la population est parti de la cathédrale, a fait le tour de la ville, pour se rendre à l’esplanade du foirail. Les missions étaient des événements importants au XIXe siècle. L’évêque de l’époque, Mgr Bourret, avait demandé que la croix soit érigée place d’Armes. Le maire d’alors avait donné son accord, mais le conseil municipal s’est opposé. Voilà pourquoi la croix a finalement été implantée sur un terrain privé de l’Église catholique, à savoir l’enclos des carmélites. Le monastère n’était pas encore construit, puisqu’il sortira de terre en 1890, mais le terrain avait déjà été acheté. Lors de la construction du mur de clôture du monastère, le mur sera dévié pour que la croix érigée sur le terrain de l’église soit visible et accessible sur le domaine public, côté avenue Victor-Hugo. Aujourd’hui, 138 ans plus tard, la question de la future implantation se pose à nouveau...

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