Cyrille Manelphe, un coutelier en route pour le «MOF»

  • Pour Cyrille Manelphe, coutelier à Sauveterre-du-Rouergue participer à cette épreuve est une grande aventure
    Pour Cyrille Manelphe, coutelier à Sauveterre-du-Rouergue participer à cette épreuve est une grande aventure JB
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Centre Presse Aveyron

Le concours des Meilleurs ouvriers de France (MOF) se déroulera en février. Pour Cyrille Manelphe, coutelier à Sauveterre-du-Rouergue participer à cette épreuve est une grande aventure qu’il a commencée il y a plusieurs mois déjà. Après une première sélection avec le montage d’un couteau devant les membres du jury, le trentenaire devra  présenter ses créations, répondant à un cahier des charges très précis. Le jury attend un travail de haute volée. Le coutelier de Sauveterre-de-Rouergue en est bien conscient. Rencontre. 

Pourquoi avez-vous tenu à relever le défi ?

Ce concours, c’est l’équivalent du BTS, et je suis évalué par mes pairs. C’est un challenge certes, mais ça vaut le coût. Des mois de travail qui seront peut-être récompensés de la plus belle des façons.

Quand on participe à ce genre de concours, ne se sent-on pas un peu seul ?

J’ai énormément de chance de ce côté-là à vrai dire. D’abord, mon employeur, M. Evialis, m’a donné carte blanche afin que je puisse consacrer du temps à mes réalisations. Puis, EdgarWermuth, commissaire départemental du concours, qui m’accompagne, est d’une aide précieuse pour l’avancée de mon travail et me booste pour que je finisse dans les temps. Il y a la réalisation de couteaux, mais également leur présentation.

Avez-vous collaboré avec d’autres personnes pour sublimer vos pièces ?

Oui et il le faut. Je suis coutelier, je réalise mes pièces de A à Z. Cependant j’ai fait appel à des amis, des collègues qui m’ont aidé pour mettre en avant mes pièces. Je pense notamment à Max Capdebarthes pour l’habillage du coffre, l’atelier de reliure de Sauveterre-de-Rouergue pour mon dossier, mais aussi M. Goubiou, l’ébéniste de la commune, qui m’a fourni le bois de cerf nécessaire à la réalisation des manches. Et puis, il y a aussi l’œil bienveillant de mes collègues, Mathieu et Gilles, qui jouent les cobayes pour tester la mécanique du couteau. J’ai beaucoup de personnes à remercier dans ce projet.

Si vous obtenez ce titre, qu’est-ce que cela vous apportera ?

Une vraie reconnaissance de mon travail. Le titre de MOF, ce n’est pas rien. C’est comme les étoiles dans les restaurants. Le titre, c’est le «quatre étoiles» en somme. Quand vous avez cette reconnaissance, les clients sont sûrs de trouver du travail de qualité dans l’atelier.

Et si vous n’obtenez pas le titre ?

En tout cas, je ferai tout pour l’obtenir, je n’envisage pas de rentrer sans. Ce titre, je me dois de le ramener au pays. Pas simplement pour moi, mais pour tous les gens qui m’ont soutenu et aidé depuis plusieurs mois. Si je ramène ce titre, ce sera une récompense collective.

Les résultats seront connus au mois de mars. D’ici là, le coutelier mettra à profit le temps qui lui reste pour finir ses pièces.

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