Bosch: l'usine d'Onet carbure à plein régime

  • Bougies de préchauffage, buses et injecteurs de nouvelle génération. L’usine Bosch 
de Rodez atteint actuellement des records de production. Et dispose d’une visibilité 
sur plusieurs années.
    Bougies de préchauffage, buses et injecteurs de nouvelle génération. L’usine Bosch de Rodez atteint actuellement des records de production. Et dispose d’une visibilité sur plusieurs années. Archives José A. Torres
Publié le
Joël Born

Un repositionnement stratégique, d'importants investissements à la clé et un marché qui dope la demande redonnent du souffle au site castonétois. "Nous avons de la vie devant nous, des volumes et de la visibilité sur plusieurs années", confirme son directeur. 

À quelques jours de la Semaine de l’Industrie, il est bon de redire toute l’importance de l’usine Bosch dans l’économie ruthénoise et départementale. Véritable moteur de l’industrie aveyronnaise, le site ruthénois du géant allemand carbure de nouveau à plein régime. « Nous avons de la vie devant nous, des volumes et de la visibilité sur plusieurs années», a résumé le directeur Olivier Pasquesoone, lors d’une récente conférence qu’il donnait, à l’IUT de Rodez, dans le cadre de l’Université du temps libre. Une conférence qui portait justement sur l’impact de la Bosch sur l’économie aveyronnaise.

130 millions d'euros investis en six ans

Inventeur de la magnéto d’allumage en 1897, Robert Bosch est considéré, en interne, comme un « visionnaire» et «quelqu’un de très humain. » Depuis plus d’un siècle, la fondation (l’entreprise n’est pas côtée en bourse) qui gère cet empire industriel, s’efforce de miser sur le long terme et la continuité dans la gestion.  Créée en 1955, l’usine de la zone de Cantaranne a rejoint le groupe Robert-Bosch en 1970. Après plusieurs décennies d’embellie économique, l’unité aveyronnaise de la division diesel s’est retrouvée confrontée à de grosses interrogations en 2007, après que Volkswagen, l’un des principaux clients de Bosch, a décidé d’abandonner l’injection classique. L’usine a du s’adapter et se tourner vers la fabrication d’injecteurs de nouvelle génération.

L'usine en passe de réussir son pari

Après la signature d’un accord de compétitivité avec le personnel, et la venue du président de la République, François Hollande, pour l’inauguration de la nouvelle ligne de fabrication d’injecteurs common rail, en 2013, l’usine ruthénoise est aujourd’hui en train de réussir son pari et d’atteindre ses objectifs. «Fin 2012, nous accusions 8 euros d’écart avec un injecteur fabriqué en Allemagne. Aujourd’hui, nous sommes à égalité et notre objectif est de passer devant», explique Olivier Pasquesoone. Ce repositionnement stratégique du site aveyronnais s’est traduit par un resserrement des effectifs (1616 salariés en 2010, 1413 salariés en 2015, auxquels il convient d’ajouter quelque 250 intérimaires) et d’importants investissements (130 millions d'euros en 6 ans, dont 32,6 millions d'euros en 2015) dans l’outil de production.

Une nouvelle ligne de fabrication de bougies

Forte d’une expertise industrielle de 50 ans, depuis 1965, l’usine mère de Rodez est la seule, en Europe, à fabriquer des produits de préchauffage. Deux autres sites de fabrication de bougies Bosch sont implantés au Japon et en Inde. Dopée par la croissance du marché brésilien, cette production est en plein renouveau.  L’an passé, 12,6 millions de bougies métal et 4,2 millions de bougies céramique sont sortis des ateliers castonétois. Les prévisions 2015 tablent sur la production de 14,9 millions de bougies métal et 4,8 millions de bougies céramique. Pour répondre à cette forte demande, une nouvelle ligne de fabrication de bougies céramique sera mise en service au sein de l’unité ruthénoise, en juillet prochain.

Montée en puissance de l'injecteur common rail

Après l’inauguration d’une deuxième ligne de fabrication en juillet 2014, la fabrication d’injecteurs common rail, qui est devenu le produit phare de l’entreprise, ne cesse de monter en puissance. En 2014, l’usine Bosch de Rodez a fabriqué 2,6 millions d’injecteurs de 1800 bars. En 2015, cette production devrait atteindre 3,8, millions de pièces, un rythme jamais atteint sur le site de Rodez. «Une quatrième équipe du week-end vient d’être mise en place. Nous produisons 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 et je crois que nous allons dépasser ce chiffre», commente Olivier Pasquesoone. Le tableau de marche de l’usine ruthénoise de Robert-Bosch prévoit également pour 2015 la fabrication de 7 millions de buses d’injecteur, la pièce qui permet de vaporiser le carburant dans la chambre de combustion.« Ce sont des productions de plus en plus compliquées, d’une extrême précision, qui nécessitent de gros investissements et une grosse pression», souligne le directeur du site, annonçant l’arrivée de buses de nouvelles générations dès octobre prochain.  Profitant du rayonnement mondial de Robert-Bosch, l’usine de Rodez a, selon son directeur, un bel avenir industriel devant elle. «La force de l’usine de Rodez, c’est sa qualité. Une qualité reconnue par le groupe», insiste Olivier Pasquesoone. Avec une seule pièce défectueuse sur un million, la Bosch flirte déjà avec l’excellence.

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