Prison avec sursis pour un exhibitionniste

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    Prison avec sursis pour un exhibitionniste José A. Torres
Publié le , mis à jour
Charles Leduc

Un homme de 48 ans coupable de s'être masturbé devant plusieurs jeunes femmes a été condamné par le tribunal de Rodez. 

Les 1er et 6 mars derniers, sur le parking de diverses grandes surfaces castonétoises, un homme de 48 ans, qui vit à Salles-la-Source, attend dans sa voiture. Voyant des jeunes femmes approcher, il ouvre sa fenêtre et les interpelle pour leur demander l’heure. Se dirigeant vers le véhicule pour lui répondre, celles-ci découvrent ce quadragénaire exhibant son sexe, et en train de se masturber. Il est rapidement interpellé par les forces de l’ordre, à qui les victimes ont transmis son numéro de plaque d’immatriculation, puis placé en garde à vue.

Présenté mardi matin devant le tribunal correctionnel de Rodez, lors d’une audience à juge unique, le prévenu est très mal à l’aise : «J’éprouve la plus grande honte et la plus grande humiliation». Il explique qu’avec cette «bêtise», sa «vie est en train de s’écrouler». «Ça vous a pris comme ça ?» l’interroge le président Hervé Olivier. L'homme a du mal à trouver ses mots et évoque «un effet d’excitation» apparu lorsque ses enfants, devenus adultes, ont quitté le foyer et qu’il s’est retrouvé seul.

«Depuis quand dure ce petit jeu ?» cherche à savoir Antoine Wolff, substitut du procureur de la République. «Depuis 2013-2014. Mais à peu d’occasions», répond-il. Représentant la seule victime présente à l’audience, sur les cinq parties civiles, MAlexandra Gosset déplore n’avoir «pas eu un seul mot de regret et d’excuse» pour sa cliente.

«Il a honte pour ses enfants», constate-t-elle, avant de réclamer 750€ de dommages et intérêts et 300€ de frais de justice. «C’est un prédateur sexuel !» attaque, avec colère, le représentant du ministère public. Il requiert un an de prison, dont la moitié avec sursis et mise à l’épreuve (SME) durant trois, ainsi qu’une obligation de soins. MÉlian Gaudy, pour la défense, invite le tribunal à rapporter les faits «à leur juste proportion».

«Mon client ne masque pas et ne minimise pas sa responsabilité pénale», souligne-t-il, persuadé que «la prison ferme ne sert à rien». «Il a eu une pulsion, et il ne peut pas la refréner», dit l’avocat. «Ce dont il a besoin, et nous le savons tous, c’est de soins !» Quelques instants plus tard, le tribunal rend sa décision: le prévenu, qui devra indemniser la jeune femme présente hier, est condamné à un an d’emprisonnement avec SME durant trois ans, et devra suivre des soins. S’ajoute une amende de 3000€

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