Du bureau au frigo, le coût environnemental de notre quotidien

  • Du bureau au frigo, le coût environnemental de notre quotidien
    Du bureau au frigo, le coût environnemental de notre quotidien
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Centre Presse Aveyron

Les grands monuments vont s'éteindre symboliquement un peu partout dans le monde samedi soir, dans le cadre de l'opération "une heure pour la planète". Mais nos gestes quotidiens - manger une pomme, mettre une bouilloire à chauffer, envoyer un email... - ont aussi un coût énergétique et une empreinte carbone (émission de gaz à effet de serre et notamment de CO2), qu'on peut facilement limiter.

"Des +éco-gestes+ ne sont pas suffisants à eux seuls" pour préserver l'environnement, souligne l'Agence française de la maîtrise de l'énergie (Ademe). "Mais l'implication des citoyens est primordiale et pose les prémisses de changements plus radicaux des modes de vie et de consommation sur le long terme".

  • Des emails qui pèsent lourd 

Le moindre email représente 4g d'équivalent CO2 (émissions liées au fonctionnement de l'ordinateur et des serveurs, ainsi qu'à une partie de leur fabrication). Un email avec une pièce jointe volumineuse peut atteindre 50g. Même un spam, non lu, coûte 0,3g, selon l'expert britannique Mike Berners-Lee, auteur du livre "How Bad Are Bananas?"

L'empreinte globale des spams équivaut ainsi à celle de trois millions de voitures qui sur une année utiliseraient plus de 7,5 milliards de litres d'essence, indique le rapport McAfee sur "l'empreinte carbone des spams".

Une recherche sur internet depuis un ordinateur portable dernier cri coûte 0,1 g; 4,5 g depuis un vieil appareil. Mais on peut réduire cet impact en limitant le nombre de destinataires des mails, les pièces jointes, ou le stockage des courriels. Autre option, simplifier les recherches sur le web en enregistrant des sites en favoris ou en entrant directement l'adresse URL plutôt que passer par un moteur de recherche.

Selon Mike Berners-Lee, les ordinateurs utilisés de par le monde émettent 407 mégatonnes de CO2 annuels, et ce chiffre aura doublé en 2030. .

  • Des veilles voraces

Qu'est-ce qui consomme de 300 à 500 kWh par an sans rien produire en échange ? Réponse: les veilles des téléviseurs, chaînes Hi-Fi, décodeurs, ordinateurs, fours... . Des degrés qui comptent: 19°C dans les pièces à vivre, 16°C dans les chambres, c'est bon pour la santé, le porte-monnaie et l'environnement. Un degré de moins, c'est 7% de consommation en moins. Sans oublier la température de l'eau chaude sanitaire: 55 à 60°C, c'est assez pour limiter le développement de bactéries pathogènes et cela permet d'éviter l'entartrage du chauffe-eau. Une chaudière bien entretenue, c'est en outre 8 à 12% d'énergie consommée en moins.

  • Trop de voiture et trop de papier au travail

Les déplacements professionnels sont le premier poste d'émission de gaz à effet de serre parmi les activités de bureau, selon l'Ademe, qui relève qu'on consomme 40% d'énergie en moins en bus qu'en voiture. Et pour le métro, c'est 104 fois moins. Le développement des nouvelles technologies n'a pas diminué la quantité de papier utilisée: en France par exemple, 65 kg sont toujours consommés par personne et par an au bureau (25 ramettes environ). Soit les 3/4 du tonnage des déchets qui y sont produits, alors que le taux de recyclage est seulement de 35%.

  • Des pommes énergivores

Une pomme ou une banane moyenne génère 80 g d'équivalent CO2, une orange 90. Mais une pomme produite localement et mangée en pleine saison 10. Alors qu'une pomme réfrigérée, stockée et venue de loin 150. Côté boisson, un grand cappuccino arrive à 235, une tasse de café noir, avec juste ce qu'il faut d'eau chaude, à 21.

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