Tour de France à Rodez : «Ça va être très spectaculaire !»

«Je ne m’attendais pas à ça ! Ça va être très spectaculaire.» Ces mots sont signés du «Monsieur Tour» à France Télé, Jean-Maurice Ooghe, à la direction de la réalisation depuis 1997. Le Tour de France 2015 n’a beau débarquer en Aveyron et à Rodez qu’en juilllet, les 17 et 18 du mois, la course, elle, a déjà bel et bien débuté depuis plusieurs semaines. Une course contre-la-montre à la préparation de cet événement planétaire sportif, mais pas seulement.

Ainsi, France Télévisions et son éminent réalisateur Jean-Maurice Ooghe, se trouvaient en début de semaine sur le piton pour caler, avec les équipes techniques de la mairie de Rodez, les détails de la retransmission de l’arrivée à Bourran. En toute discrétion sur site lundi matin, nous étions de cette visite d’une heure montre en main. 

Une équipe de tournage dépêchée en mai, la ligne d’arrivée légèrement déplacée

Le rendez-vous était programmé depuis plusieurs semaines. Et revêtait une importance primordiale pour la municipalité. L’ambition est évidemment de «valoriser» l’image du département et surtout de sa ville-étape. Entouré de son assistante et d’un directeur de production, le chef d’orchestre de France Télé a d’ailleurs indiqué: «Nous avons aujourd’hui un double objectif : mettre au point la logistique technique mais aussi voir avec vous comment mettre en valeur au mieux le patrimoine.»

Et pour ce qui est du deuxième volet, Rodez a semble-t-il déjà gagner une bataille. Celle de conquérir le cœur de celui qui est tombé en admiration devant les vitraux signés Belzère de la cathédrale et qui sera chargé de filmer la Préfecture pour la montrer au monde entier. Le musée Soulages a aussi fait son effet auprès de ces professionnels de l’image arrivés la veille en ville pour s’imprégner des lieux. D’ailleurs, une équipe de tournage doit être dépêchée en mai prochain pour une diffusion de reportage le jour J «alors que les coureurs seront à une quarantaine de km de l’arrivée». «On ne le fait pas partout, mais ici, ça s’y prête bien», a précisé Jean-Maurice Ooghe.

Un talus modifié, quelques barrières de sécurité supplémentaires

Outre France Télévisions, c’est le signal international qui est dirigé par le bonhomme aussi pointu qu’agréable. Quand on sait que la Grande Boucle est diffusée dans environ 180 pays pour - selon les sources - entre 1 et 3,5 milliards de téléspectateurs cumulés, on comprend la mine réjouie lundi des porteurs de projet à la mairie. Et qu’importent les détails techniques. Aussi précis soient-ils. Évidemment, les derniers kilomètres de course, aussi bien à la Mouline, le long de l’Aveyron et dans la côte Saint-Pierre, seront rasés de leurs terre-pleins. Ça, c’est la sécurité qui en fait une nécessité.

Lundi, Jean-Maurice Ooghe a ajouté un talus modifié, quelques barrières de sécurité supplémentaires et a insisté sur la nécessité de voir ses câbles hors de portée des roues des véhicules. Lui, les siens et l’équipe de la mairie ont parcouru à rebours les derniers mètres de la course, pointant avec minutie chaque détail à régler. Détails qui ont d’ailleurs amené à proposer une légère modification de la ligne d’arrivée à proprement parlé. Proposition quasi instantanément validée par l’organisateur, ASO.

Placée jusqu’alors dans le léger faux plat descendant jouxtant le parking du val de Bourran, elle sera ainsi repoussée d’une trentaine de mètres pour bénéficier d’une meilleure longueur de champ. Au bout d’une heure, une autre ville arrivée attendait déjà Ooghe et ses ouailles : Mende. Tout aussi impatiemment que Rodez.