À Monaco, fini les rétros pour Rodez ?

Chasselay, Grenoble et Martigues. Le triptyque ne risque pas d’être effacé de sitôt au Rodez Aveyron football. En trois matches, deux victoires et un nul, sans oublier un changement d’entraîneur, le tout en une semaine, il s’est refait une santé. Exit la pression de la zone de relégation, écartée à 7 points, Rodez regarde désormais vers le haut.

Samedi soir (18 h), sur la pelouse de la Turbie, celle de Monaco II, c’est bien cette nouvelle aspiration qu’il va tenter de confirmer. Bien sûr, le souffle froid des autres candidats à la survie n’a pas encore totalement quitté la nuque de Boutabout et des siens. Mais ceux-ci, libérés et, avouons-le, transfigurés, ont repris confiance. Et selon leur entraîneur Gregory Ursule, dont l’intérim est devenu définitif, ils auraient même à cœur de prouver certaines choses.

«Il reste 8 matches. On a notre destin en mains et même la possibilité de jokers, affirme-t-il. Mais le groupe est ambitieux et veut montrer qu’il vaut mieux que la 10e place.» Au regard des trois dernières prestations, difficile d’en douter. Et c’est en soit un changement de taille avec l’équipe apathique d’il y a à peine un mois. «Ce qui a changé, c’est l’implication. Les joueurs ont pris conscience de la situation. (...) Mais attention à ne pas oublier qu’on joue encore le maintien», prévient néanmoins Ursule.

Ursule : «On ne va pas manger du caviar du jour au lendemain»

«On ne va pas manger du caviar du jour au lendemain», ajoute encore l’ex-milieu de terrain. Un avertissement à méditer, d’autant plus à l’heure de se rendre dans la Principauté. Car même s’ils n’ont plus gagné depuis trois matches dont deux dernières défaites, les réservistes monégasques restent capables du meilleur. Le match aller, perdu par Rodez 3-2 rue Vieussens, suffit à le rappeler.

«C’est un match délicat qui nous attend, face à une équipe jeune. Et on le sait bien, en fin de saison, ces joueurs des centres de formation ont beaucoup à prouver», alerte Ursule, qui bénéficie ce soir d’un groupe quasi au complet puisque la trêve de quinze jours a permis à Suarez, Ouadah et Oliveira de se requinquer. Même sans Bardy (contracture aux adducteurs), ce Raf possède une vraie belle occasion sur le Rocher: celle de poursuivre sa guérison et d’arrêter au passage de regarder dans les rétroviseurs. «Pour avoir été joueur, je le sais bien, ce sont eux qui décident sur le terrain», conclut le coach ruthénois.