Fermeture de la fromagerie : une double peine pour Saint-Georges

  • Le 15 mars dernier, salariés et élus s'étaient rassemblés pour défendre le projet de reconstruction du site dévasté par la crue.
    Le 15 mars dernier, salariés et élus s'étaient rassemblés pour défendre le projet de reconstruction du site dévasté par la crue. VG
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Hugues Cayrade

Après l’annonce de la fermeture de l’usine de Saint-Georges et de la relocalisation de l’essentiel de la production au Massegros, Gérard Prêtre ne cache pas sa déception. Le maire de Saint-Georges et président de la communauté de communes a déjà chiffré à plus de 200 000€  la perte pour sa commune et à pratiquement autant pour l’établissement intercommunal: entre les recettes relevant de l’ancienne taxe professionnelle, l’alimentation en eau, l’assainissement, sans compter les familles de salariés qui pourraient être amenées à déménager pour se rapprocher de leur nouveau lieu de travail...

Double peine

«C’est un coup très dur pour la commune», a déclaré Gérard Prêtre. «Il nous faut penser au coup d’après...» Le fonctionnement de la station d’épuration du village est symbolique de la double peine qui s’abat sur Saint-Georges avec la fermeture de La Fromagère. L’équipement a été refait en 2008 et dimensionné par rapport aux rejets de la fromagerie. Cette station a une capacité de traitement de 27 000 équivalents habitants, pour une population de quelque 1600 personnes... «Le problème, c’est qu’elle ne peut pas fonctionner en dessous d’un certain seuil», soupire le maire. «On fera ce que l’on doit faire», a commenté de son côté Christian Gentil, directeur général de Société des caves et de Lactalis AOC. «Pour nous, c’est un épiphénomène.» 

Une réunion du collectif est prévue mercredi soir

Le comité de soutien, qui milite depuis plusieurs semaines pour la réouverture de l’usine à Saint-Georges, appelle à une réunion, mercredi 1er avril, à 20h30, à la salle des fêtes. «Les gagnants sont le Nord-Aveyron (NDLR, les pâtes pressées sont désormais fabriquées à l’usine Valmont, à Rodez) et la Lozère. Le grand perdant, c’est le Sud-Aveyron qui, après avoir été inondé, est, ce coup-ci, coulé», écrit-il dans un communiqué. Le comité considère, par ailleurs, que la rencontre du conseiller du ministre de l’Agriculture en charge de l’agroalimentaire, à Paris le 23 mars, a sans doute contribué au retour du pérail (Lou Pérac et marques de distributeurs) au Massegros. Une consolation qui ne console pas vraiment...

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