Mur-de-Barrez à la croisée des chemins

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    Mur-de-Barrez à la croisée des chemins
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Olivier Courtil

Économie verte. Trois chemins historiques passent par le chef-lieu du Carladez. Parmi eux, le chemin clunisien qui doit être balisé cet été sous la dénomination GR465, et inauguré le 4 juillet.

Que de chemins parcourus par Michel Couillaud. Originaire de Pierrefort, ce consultant international, pour aider les pays en voie de développement, a mis à profit sa retraite pour se tracer un autre chemin humaniste à vocation économique. «L’objectif est de retrouver l’âme des chemins en rendant hommage aux Hommes qui les ont empruntés. C’est en lisant Axel Kahn qui arpente la France en diagonale, faisant état d’une ruralité qui se meurt mais qui, à certains endroits, retrouve de la vitalité grâce aux grands chemins, que j’ai décidé de m’engager dans cette voie. Je ne suis pas un romantique, ce qui compte c’est de relancer ces chemins pour relancer de l’économie».

Ainsi est née l’association «Les chemins de l’Europe» en 1992. Cette dernière vient de tenir son assemblée générale à Mur-de-Barrez. Alain Cézac, maire du chef-lieu du Carladez, succède à Michel Couillaud à la présidence de l’association qui a mis en avant trois grands chemins historiques passant tous par Mur-de-Barrez ! Il s’agit du chemin clunisien, de St-Gilles et du chemin de St-Robert-de-Turlande appelé aussi voie antique. Le premier chemin cité est le plus avancé avec une inauguration annoncée le 4 juillet à la chapelle de Manhaval (commune de Taussac), classée site Clunisien à l’instar de l’abbaye de Conques. Pour l’heure, le potentiel en hébergement est de 2000 nuitées sur le tronçon concerné. C’est le nerf de la guerre: répondre à une demande de marcheurs de plus en plus nombreux à souhaiter mettre leurs pas dans ceux du passé. 

«Aujourd’hui la France entière marche et les Français, dit-on, sont authentiquement amoureux de leur patrimoine et de leur histoire. Les chemins fédèrent et rapprochent les territoires et les hommes. Ils créent une véritable cohérence historique, culturelle, géographique et humaine. Ils peuvent, à terme, constituer un véritable projet économique. Aujourd’hui, un défi nous est lancé. L’Aveyron vise la barre des 300 000 habitants ? Modestement, notre projet y contribuera !» conclut, enthousiaste, Alain Cézac. Pour faire face à l’érosion démographique, donc au déclin économique, le succès de Saint-Jacques-de-Compostelle montre qu’un grand chemin est une ressource. Par chance, en Aveyron, d’autres cheminements permettent ce développement. Il ne reste plus qu’à suivre leurs traces !

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