Côté coulisses. Souvent vidés de leurs occupants pendant les longs hivers aveyronnais, les parcs animaliers retrouvent, à partir de Pâques, des couleurs… et leur public. Et si l’hiver est synonyme de fermeture, à Gages, les petites mains n’ont pas chômé.
Six mois. Six mois qu’ils n’avaient pas vu un bambin leur courir entre les pattes, leur lancer un pop-corn ou leur chatouiller les fesses. Ils, ce sont les pensionnaires du Jardin des bêtes de Gages. Autruches, grands perroquets, singes, marmottes, chèvres et autres volatiles. Car depuis la Toussaint, le parc était fermé au public et les animaux exotiques... gentiment mis au chaud.
«En novembre, quelques semaines après la fermeture, nous rentrons quasiment toutes les espèces à l’abri, dans de grands bâtiments chauffés à deux pas de là, explique Anne Guy, responsable du Jardin depuis son ouverture, il y a 21 ans. Seuls ceux qui ont besoin d’un point d’eau, les renards polaires et les rennes restent dehors puisqu’ils supportent aisément l’hiver aveyronnais.» Et l’effort ne s’arrête pas aux portes de l’automne, «c’est un travail de toute l’année», assure sa responsable.
Au quotidien, hiver comme été, trois soigneurs et un paysagiste s’affairent au service des animaux du petit zoo. Rejoints par trois saisonniers quand débarquent les premiers curieux.
De nouveaux arrivants chaque année
«Depuis le début, nous aimons jouer la carte de la nouveauté, confie Anne Guy. Ceux qui reviennent d’une année sur l’autre apprécient de découvrir de nouvelles espèces.» Pourtant, il y a un pas entre «vouloir» et «avoir», insiste cette dernière. Un claquement de doigt ne suffit pas, loin de là. «Pour accueillir une espèce, nous devons être titulaire d’un certificat de capacité, précise Jean-Marie Guy.Nous devons donc déposer en préfecture un dossier complet pour prouver que nous connaissons l’animal et que nous pouvons l’accueillir, puis se présenter à une commission à Paris. Cela peut prendre jusqu’à trois ans. Et ce, pour chaque espèce !»
Vient ensuite l’heure de contacter les éleveurs, ou les autres parcs zoologiques de France avec qui s’organisent des échanges d’animaux. C’est sans compter les réglementations européennes. «Pour les fennecs par exemple, qui sont une espèce protégée, une coordinatrice est chargée de répartir les bêtes en Europe de sorte à éviter la consanguinité», illustre Anne Guy.
Un casse-tête qui occupe copieusement le couple de gérants pendant l’hiver. Au menu des nouveautés cette année: trois couples de flamands roses, de jeunes alpagas et des paons spicifères. Revenus en terrain connu quelques jours avant l’ouverture, les quelque 300 bêtes ont repris leurs aises avant d’affronter la saison et ses 40 000 visiteurs.
Ouvert tous les jours de 14 heures à 19 heures pendant les mois d’avril et de mai. De 10heures à 20heures en juin, juillet et août. Du 1er au 13 septembre, ouvert tous les jours de 14 heures à 19 heures. Du 14 septembre au 16 octobre, ouvert les samedis et dimanche de 14 heures à 19 heures. Du 17 octobre au 1er novembre, ouvert tous les jours de 14 heures à 19 heures. Tarif: adulte 12, enfant de 2 à 12 ans 6,5. Renseignements: 05 65 42 66 40.
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