Attendu dimanche à Decazeville, ce Nîmes-là a bien changé...

  • Bien loin des paillettes de l’époque, Nîmes évolue désormais exclusivement avec des jeunes  du cru et affiche une moyenne d’âge de 23 ans !
    Bien loin des paillettes de l’époque, Nîmes évolue désormais exclusivement avec des jeunes du cru et affiche une moyenne d’âge de 23 ans ! Nassira Belmekki (ML Nîmes)
Publié le , mis à jour
Mathieu Roualdés

Rugby (16es de finale). Le club gardois se présentera à Camille-Guibert dimanche avec un visage bien différent de celui de 2011, lors de la dernière confrontation entre les deux formations. Fini les paillettes, Nîmes est revenu aux bases avec des jeunes du cru. Crise financière oblige.

Depuis 2011 et la dernière venue de Nîmes à Decazeville, les temps ont bien changé. Le club gardois n’a plus cette étiquette d’ogre. Il n’a plus rien à voir, non plus, avec la constellation de stars qui était venue balayer le Sporting, puis Rodez, pour se hisser en Fédérale 1.

Depuis, la crise financière est passée par là. Le gendarme financier du rugby a sévi en rétrogradant administrativement le club gardois en Fédérale 3, il y a trois saisons. La structure professionnelle n’a pas survécu et il reste encore la moitié de la dette initiale -800 000€- à rembourser...

Une moyenne d’âge de 23 ans

De fait, la politique du club a totalement changé. Et c’est un tout nouveau Nîmes qui se présentera à Camille-Guibert, dimanche. Exit les célèbres frères Diomandé, les internationaux Daniel Farani, David Dos Reïs et les autres noms, tous aussi clinquants que redoutés. Et bienvenue aux jeunes du cru. Des survivants de l’époque «bling-bling» du RCN, il en reste peu, très peu. Les supporters decazevillois pourront les compter sur les doigts d’une main ce week-end... L’équipe affiche désormais une moyenne d’âge de 23 ans (!) et n’est pas pressée. Elle voit à long terme. Sa place de première de poule n’a pas accéléré les choses pour autant et la montée est encore loin d’obséder les dirigeants.

Le risque ou la sagesse, nouveau dilemme de Nîmes

«Si cela se présente, on verra. Ce n’est pas l’objectif. Et si nous la gagnons sur le terrain, il faudra encore que la DNACG (gendarme financier du rugby) nous donne l’aval pour jouer en Fédérale 1. On défendra un projet mais avant tout cela, passons Decazeville. Car cela ne va pas être de la tarte», avoue en toute humilité le nouvel homme fort du club, Olivier Bonné. «Le président a fixé une demi-finale comme objectif aux joueurs», nous a, en revanche, avoué un observateur averti du club.

«Nombreux se posent encore la question sur la nécessité de monter ou non. Est-ce que le club doit reprendre ce risque ou aurait-il tout intérêt à se reconstruire par étapes en Fédérale 2 ? Là est la question. Le club a totalement changé. Il n’y a plus de professionnels, il est revenu à un “esprit famille” et tente de pratiquer un rugby complet sans une grande pression du résultat», poursuit-il. Certes, Nîmes fait bien moins peur qu’à l’époque.

Ne serait-ce que sur le papier. Mais sur le terrain, rien n’est moins sûr. Surtout que le club n’a pas totalement perdu ses vieilles habitudes. Comme celle de passer sa nuit à l’hôtel du Parc à Cransac, la veille du match. À l’époque, cela lui avait souri puisqu’il s’était imposé 16-11 à Camille-Guibert. Mais depuis, de l’eau a coulé sous les ponts...

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?