Projet. Le salut du commerce passerait-il par le net ? Les élus de Villefranche semblent en être convaincus. La mairie a entamé une réflexion, en collaboration avec les commerçants.
Utiliser internet pour faire ses achats chez le commerçant d’à-côté. Tel est le concept que les élus villefranchois verraient bien se mettre en place dans la Bastide. «Le principe serait de s’inspirer de ce qui se fait au Puy-en-Velay où il a été créé un site internet marchand, véritable vitrine des commerçants», explique Laurent Tranier, premier adjoint au maire.
Internaute-client
L’idée qui trotte dans la tête des élus villefranchois est de faire comme leurs collègues millavois qui ont déjà mis en place ce type d’outil. «Ce site web serait une véritable plateforme de e-commerce pour les commerçants villefranchois qui seraient adhérents au système», ajoute-t-il.
«L’internaute-client» pourrait ainsi surfer d’une boutique à l’autre et réaliser ses achats dans un seul et même panier, et donc avec un seul paiement. «Au Puy, les résultats sont très bons et les commerçants ont déjà vu leurs résultats s’améliorer», souligne Laurent Tranier.
Le commerce : une compétence de la communauté de communes ?
Dernièrement, les élus villefranchois ont rencontré les initiateurs du projet de la cité ponote… «C’est un système qui comprend plusieurs niveaux. Les achats réalisés pourraient être retirés dans des points relais, voire livrés à domicile. Le principe est surtout de créer des flux en ville», précise-t-il. Un travail qui ne peut se faire qu’avec de la méthode. Une raison pour laquelle, le premier adjoint souhaiterait que la compétence du commerce soit assurée par la communauté de commune du Villefranchois.
«Dernièrement, nous avons voté un budget municipal où les économies sont de mises. Transférer la compétence du commerce à la communauté de communes permettrait de bénéficier d’une aisance financière plus grande pour le développement de notre projet. Communauté qui possède, déjà, un service économie, ce qui rendrait ce transfert cohérent. Il faut se donner tous les moyens de réussir», lâche Laurent Tranier. Une réflexion que la Ville mène avec l’association des commerçants «Commerces en bastide».
«Drainer du flux, c’est bien»
«C’est une initiative qui tend à devenir incontournable. C’est une opportunité qu’il ne faut pas manquer. Il est temps de le faire», explique Romain Bouillard, hôtelier et membre de l’association. Une opinion partagée par Muriel Courderc, responsable de la libraire la Folle avoine, également membre de l’association. «Drainer du flux, c’est bien, mais il faudra vraiment amener les clients à rentrer dans les magasins. Le site est une bonne idée, oui, mais pour certains commerces ciblés. Tous ne pourront pas en retirer un bénéfice direct. Il faudra surtout qu’il soit bien géré et qu’il soit vivant. Ici, on n’est pas sur un support type Facebook», déclare-t-elle.
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