L’Eschansonnerie de la St-Bourrou, protectrice d’un « savoir-faire »

  • La confrérie, dont le grand-maître est Patrice Lemoux depuis 2012, participe aux festivités de la Saint-Bourrou, qui aura lieu du 22 au 25 mai.
    La confrérie, dont le grand-maître est Patrice Lemoux depuis 2012, participe aux festivités de la Saint-Bourrou, qui aura lieu du 22 au 25 mai. Archives Centre Presse Aveyron
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Guillaume Verdu

Marcillac. Fondée en 1990, la confrérie se charge de faire connaître le vin de Marcillac et le travail des vignerons qui le produisent.

Le grand jour approche. Dans un peu moins d’un mois, du 22 au 25 mai, le village de Marcillac célébrera la Saint-Bourrou. Un instant à part pour la commune, mais également pour l’Eschansonnerie Saint-Bourrou. "C’est le moment le plus important de l’année", admet Patrice Lemoux, grand-maître de la confrérie, qui participe à l’organisation des festivités.

L’Eschansonnerie - qui tire son nom de l’eschanson, personne chargée au Moyen-Age de s’occuper des vins du seigneur - s’est donnée pour vocation de promouvoir le vin de Marcillac. Le groupement est né en 1990, année où le breuvage du Vallon a bénéficié de l’Appellation d’origine contrôlée.

Défilés et intronisations

La confrérie participe régulièrement à des manifestations en dehors de l’Aveyron, sur invitation de ses consœurs, notamment du côté de Gaillac ou Fronton. De l’aveu de Patrice Lemoux, "dans ces cas-là, nous avons un rôle un peu commercial, avec l’idée de faire connaître le vignoble." Lors de ces fêtes, les membres défilent avec la tenue rituelle, une robe de moine de couleur rouge au col noir et un chapeau rond. Mais pas question de réduire le rôle de l’Eschansonnerie à celui de VRP. "On fait partie des passeurs de message, appuie le grand-maître, qui a succédé à Jacques Salès en 2012. Nous protégeons un terroir et un savoir-faire. Les vignerons que nous côtoyons sont motivés par la qualité du produit."

Réseau de sympathie

Toujours dans le but de promouvoir le Marcillac, la confrérie accueille régulièrement des nouveaux membres. En 25 ans, près de 700 personnes ont suivi le rite de l’intronisation, avec la remise du tassou en étain pour goûter le vin et l’adoubement par un cep. Parmi elles, de nombreux vignerons, mais aussi des personnalités liés à la politique, à la restauration, à la culture ou au sport. De quoi former "un réseau de sympathie", avec des compagnons dont la réputation ou l’activité peut permettre de faire connaître le vin du Vallon.

"Nous avons introduit la plupart des restaurateurs aveyronnais à Paris, explique Patrice Lemoux. Certains ont affiché le diplôme de la confrérie dans leur établissement." Une bonne manière de faire connaître le Marcillac en dehors du département.

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