Fermeture des bureaux de poste : les élus se mobilisent

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    maire la poste manifestation prefecture fermeture PIXROD Pierre Come
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Centre Presse Aveyron

Service public. Les craintes de fermetures de bureaux de postes dans les communes rurales ont exacerbé la colère des élus locaux qui sont allés manifester, hier, à la préfecture. À Campagnac, Estaing et Vezins-de-Lévézou, c’est le projet de fermeture définitive qui irrite.

«Touche pas à ma poste!» tel aurait pu être le slogan de certains élus aveyronnais au sujet du projet de La Poste de fermer certaines agences postales. Hier matin, les maires de Vezins-de-Lévézou, Campagnac et Estaing avaient invité d’autres élus, et leurs populations, à venir exprimer leur mécontentement sous les fenêtres du préfet. «Nous voulons dénoncer les attaques de La Poste qui souhaite retirer ses moyens dans certaines communes du département», lance, agacé, Arnaud Viala, maire de Vezins-de-Lévézou, commune visée par une possible fermeture.

«Les dotations de l’État diminuent tous les ans»

En compagnie des maires de Campagnac et d’Estaing, autres communes concernées par des fermetures de bureaux de postes, il est venu crier sa colère contre l’attitude de l’entreprise postale.

«La Poste veut se désengager et demande aux communes d’assurer certains services sous couvert d’une compensation financière. Nous sommes contre pour deux raisons. La première, le service sera de moins bonne qualité car les personnes en place ne seront pas formées. Par exemple en matière financière. La seconde, on nous demande d’embaucher du personnel dédié alors que les dotations de l’État diminuent tous les ans», assène l’élu.

«Nous faisons face à une attitude incompréhensible de La Poste. Ainsi, à Estaing, le bureau de l’agence postale a été fermé dernièrement, plusieurs jours, sans aucune raison ou explication de la direction régionale», souligne Jean Pradalier, maire de cette commune de la vallée du Lot.

Réseau

«Nous sommes venus voir le préfet afin de lui signifier qu’il est essentiel de garder les bureaux de postes dans les communes rurales», ajoute Jean-Michel Ladet, maire de Campagnac. «Nous comptons sur l’État pour qu’il garantisse la continuité territoriale», dit-il. Et d’ajouter : «Nous avons une maison des services à Campagnac. Dix-sept administrations y trouvent un point de contact. Nous avons adressé un dossier à la direction régionale de La Poste afin de les informer que le bureau de poste, s’il devait être supprimé physiquement, pourrait toujours être présent dans cette structure. La Poste n’a même pas ouvert le dossier. Alors que le Premier ministre a récemment déclaré être favorable à ce type de rapprochement», lâche Jean-Michel Ladet. Dès aujourd’hui, les maires des communes visées, et bien d’autres, ont décidé de se constituer en réseau afin de peser dans le bras de fer qui les oppose à La Poste. «Unis, notre discours aura plus de poids», déclare Arnaud Viala. Jeudi 9 juin, une réunion est prévue avec la direction régionale de La Poste pour trouver une solution.

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