Decazeville : nouvelles inquiétudes sur l’avenir de la maternité

  • Les représentants syndicaux ont donc décidé de porter la question sur la place médiatique, avant d’alerter tous les décideurs politiques du territoire.
    Les représentants syndicaux ont donc décidé de porter la question sur la place médiatique, avant d’alerter tous les décideurs politiques du territoire. FC
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F.C.

Santé. L’Agence régionale de santé a retoqué la demande d’autorisation à fonctionner présenté par la direction de l’hôpital decazevillois, qui va devoir présenter un nouveau dossier de demande.

Les habitudes ont la vie dure. Après quelques mois de relative tranquillité, voilà que point à l’horizon une nouvelle menace sur la maternité de Decazeville. Comme l’ont révélé hier les représentants syndicaux de la CGT Santé de l’hôpital decazevillois, l’Agence régionale de santé (ARS), dans un courrier adressé au président du conseil de surveillance (le maire François Marty), a retoqué la demande de renouvellement d’autorisation à fonctionner (AAF) déposée par la direction du centre hospitalier.

L’AFF dont dispose l’établissement court encore jusqu’en mai 2016. L’ARS demande donc qu’un nouveau dossier de demande d’AFF soit présenté pour la maternité de Decazeville, stigmatisant notamment la problématique de la prise en charge pédiatrique dans le service. «D’accord, rétorquent les représentants syndicaux, sauf que c’est l’ARS elle-même qui a supprimé le poste de pédiatre dont elle cible aujourd’hui l’absence.»

Le spectre des 300 accouchements

Dans ce même courrier, l’ARS revient aussi à la charge quant à l’opportunité de transformer la maternité en un centre de périnatalité. «Inacceptable» pour la CGT Santé, qui s’inquiète par ailleurs de la réapparition du spectre des 300 accouchements par an. «On nous ressert encore ce seuil ridicule qui veut faire croire qu’en deçà, une maternité est dangereuse, critiquent les agents hospitaliers. Mais à vrai dire, c’est peut-être là le point le plus inquiétant.»

Car il est vrai qu’avec ses 299 accouchements en 2014, la maternité de Decazeville serait hors des clous. Ce qui, au passage, souligne bien l’aspect surréaliste de cette «loi» qui, à une naissance près, fait passer un établissement du bon ou du mauvais côté d’une barrière bien plus comptable et administrative que médicale.

Arrivée de nouveaux praticiens

Quoi qu’il en soit, les représentants syndicaux ont donc décidé de porter la question sur la place médiatique, avant d’alerter tous les décideurs politiques du territoire. Car pour eux, «la maternité est indispensable à l’hôpital de Decazeville. On doit pouvoir continuer à naître ici, pour des questions sociales, culturelles, mais aussi et surtout pour des questions de sécurité des mères et de leurs enfants.» Plus largement, l’hôpital, qui affiche des résultats financiers équilibrés (chose rare dans ce milieu…) va voir ses équipes médicales renforcées dans les semaines à venir. Ainsi, trois nouveaux praticiens, dont un pneumologue, vont intégrer sous peu le service de médecine. Un nouveau chirurgien orthopédique est également attendu, en remplacement du docteur Saadé, de même qu’un nouvel anesthésiste-réanimateur

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