Un crématorium en projet à Rodez

  • Unique en Aveyron, le crématorium de Capdenac-Gare enregistre depuis sa création, en 2005, une augmentation régulière de son activité (200 crémations la première année, près de 700 en 2014). Beaucoup moins onéreuse (750 euros) qu’une mise en terre classique, la crémation est bien entrée dans les mœurs.
    Unique en Aveyron, le crématorium de Capdenac-Gare enregistre depuis sa création, en 2005, une augmentation régulière de son activité (200 crémations la première année, près de 700 en 2014). Beaucoup moins onéreuse (750 euros) qu’une mise en terre classique, la crémation est bien entrée dans les mœurs. Reproduction Centre Presse
Publié le , mis à jour
Rachid Benarab

Les élus ruthénois ont réaffirmé leur volonté de réaliser un crématorium à Rodez. Pour limiter les risques financiers, ils ont décidé d’en confier la réalisation et la gestion à un délégataire privé.

Capdenac-Gare ou Albi. Les partisans de la crémation - des crématistes - du secteur n’ont, à l’heure actuelle, que ces deux possibilités pour satisfaire à leurs dernières volontés. Une situation qui devrait évoluer prochainement avec la réalisation d’un crématorium à Rodez. Un tel équipement est, certes, encore loin d’exister. Mais les élus ruthénois ont encore exprimé, lors du dernier conseil municipal, leur volonté de voir le projet exister, un jour, du côté de la mosquée, sous le cimetière de Rodez. En effet, alors qu’en 2011, déjà, le conseil municipal délibérait favorablement sur le principe de la création du service public du crématorium, il y a quelques jours, (le 29 mai), la Ville a réaffirmé sa volonté de créer et d’exploiter un tel service public de proximité, qui répondrait, selon le maire Christian Teyssèdre, «à un besoin réel de la population».

Une délégation de service public... Pour ne pas se mouiller

Pour autant, la Ville a fait le choix de confier la construction et l’exploitation du futur crématorium à un privé via une Délégation de service public (DSP). Cette décision votée presque à l’unanimité - trois élus de l’opposition se sont prononcés contre et un autre s’est abstenu - «permet, selon l’édile, à la collectivité de déterminer les aspects de la politique qu’elle souhaite mettre en œuvre. Aussi, il s’agit de percevoir des recettes indexées sur les prestations fournies par le biais d’un contrat de concession. Le recours à une concession de service public permet également d’éviter la mobilisation d’une partie des capacités d’investissement de la collectivité pour cette opération.» En agissant ainsi, la Ville souhaite, d’une part, garder l’exclusivité de la maîtrise de ce projet et, d’autre part, confier la construction et la gestion de cet équipement à un privé. «En clair, les délégataires prennent les risques pour financer le projet qui, en cas de défaillance des gestionnaires privés, reviendra pour rien dans le giron de la Ville», a résumé Christian Teyssèdre. Pour mener à bien ce projet, un cahier des charges et un contrat de concession seront prochainement présentés devant le conseil municipal et soumis à appel d’offres. Une commission de délégation du service public du crématorium sera parallèlement constituée afin d’évaluer la meilleure proposition. Par la suite, l’autorisation de création du crématorium sera sollicitée auprès du préfet qui diligentera les démarches administratives nécessaires.

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