Grèce: une sortie de l'euro pas exclue pour la Commission européenne

  • Valdis Dombrovskis, vice-président de la Commission européenne, le 19 juin 2015 au Luxembourg
    Valdis Dombrovskis, vice-président de la Commission européenne, le 19 juin 2015 au Luxembourg AFP/Archives - THIERRY MONASSE
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Centre Presse Aveyron

Une sortie de la Grèce de la zone euro n'est "pas exclue" si Athènes ne présente pas "un paquet de réformes crédibles", a estimé mardi Valdis Dombrovskis, vice-président de la Commission européenne, avant un sommet extraordinaire qui va explorer les minces chances de sauvetage du pays.

"Si la confiance n'est pas établie, si aucun programme de réformes crédible n'est présenté", une sortie de l'euro "ne peut être exclue", a déclaré le commissaire européen chargé de l'Euro, à son arrivée à une réunion des ministres des Finances de la zone euro à Bruxelles.

Afin d'"éviter le scénario du pire" auquel la Commission "ne se résigne pas", il revient aux Grecs de "présenter des propositions complètes, concrètes, crédibles pour pouvoir démarrer la discussion", a dit de son côté Pierre Moscovici, commissaire européen aux affaires économiques.

"Les réponses de M. Tsakalotos (nouveau ministre des Finances grec, ndlr) doivent être concrètes, crédibles, tangibles efficaces", a-t-il insisté.

A leur arrivée à cette réunion, les ministres des Finances de Slovaquie, Lettonie et de Malte ont déclaré que le scénario du Grexit, la sortie de la Grèce de la zone euro, était désormais clairement envisagé.

"C'est une solution que les marchés (financiers) ont déjà envisagée depuis un moment maintenant et ce ne sera pas un problème pour l'Europe", a dit le Letton Janis Reirs.

Pour le Maltais Edward Scicluna, "nous devons envisager les deux possibilités" d'un maintien ou d'une sortie de la Grèce de la zone euro, cette dernière possibilité étant désormais "réaliste". "Il faut s'assurer qu'elle est très bien gérée et pas utilisée comme un bâton", a-t-il relevé.

"Personnellement je suis sceptique sur la possibilité d'un accord" entre la Grèce et ses créanciers, a dit le Slovaque Peter Kazimir dont le pays fait partie du camp des plus durs à l'égard d'Athènes.

A l'inverse, le ministre des Finances espagnol Luis de Guindos s'est voulu optimiste, assurant que le scénario du Grexit n'était "pas sur la table". "La balle est dans le camp grec", selon lui.

Le Grec Euclide Tsakalotos, successeur de Yanis Varoufakis comme ministre des Finances d'Alexis Tsipras, ne s'est pas exprimé à son arrivée à l'Eurogroupe, tout comme le Français Michel Sapin.

Source : AFP

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